Un an après sa nomination à la barre de la Commission de la construction du Québec (CCQ), Diane Lemieux fait appel à la confiance de l’industrie envers la CCQ. En conférence devant les membres de l’ACRGTQ, à l’occasion son 68e congrès, Mme Lemieux a également tenu à rassurer les entrepreneurs sur le mode de gouvernance de l’organisme.
Face aux perspectives économiques favorables de l’industrie de la construction, dont on prévoit une hausse annuelle de 3 % jusqu’en 2015, la présidente-directrice générale de la CCQ y voit de bonnes nouvelles. Dommage, selon elle, que pendant que l’industrie est en croissance au niveau de sa productivité, elle est éclaboussée par des problèmes de confiance. C’est pourquoi depuis son arrivée en poste, elle est convaincue que la CCQ doit être exemplaire afin de « regagner » la confiance de l’industrie.
C’est ainsi que Mme Lemieux a été à la tête de plusieurs changements administratifs au sein de l’organisme qui chapeaute l’industrie. Le code d’éthique du personnel a été revu. « Je veux donner la garantie à l’industrie que les gens qui ont certains pouvoirs d’enquête et d’inspection en vertu de la loi ont réussi des tests de probité », a précisé Mme Lemieux qui a également établi une saine distance entre les fonctions d’enquête et d’inspection et les fonctions plus administratives à la CCQ, de même qu’entre les membres du conseil d’administration et le personnel de la commission.
Mme Lemieux a aussi rassuré les entrepreneurs sur la gestion des fonds de formation, présentement en transition, qui ont leur raison d’être. « Il est important que les travailleurs soient bien formés et au bon moment. J’accorde une grande importance à la gestion de la commission et à l’utilisation maximale des fonds qui lui sont confiés. »
Enfin, la PDG de la CCQ a profité de l’occasion pour émettre son interprétation de la loi 33 qui est l’occasion de remettre les choses en ordre. « J’ai le sentiment que nous sommes en train d’écrire une nouvelle page de notre histoire. » Des changements de mentalités qui sont palpables puisque les fermetures de 298 chantiers ont généré un nombre record de 400 plaintes. « Les entrepreneurs ne se sont pas laissés intimider. Pour moi, c’est comme si les entrepreneurs avaient signifié une confiance renouvelée envers la CCQ », a-t-elle conclu.
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 2 février 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !