Le Port de Québec a proposé une quarantaine de mesures d’atténuation supplémentaires et donné les éléments d’information expliquant la nature des bonifications apportées au projet de terminal de conteneurs en eau profonde Laurentia.
Cette nouvelle étape fait suite à la présentation, en novembre 2020, du rapport provisoire de l’étude d’impact environnemental de l’Agence d’évaluation des impacts du Canada (AEIC).
Elle se veut également une réponse à l’analyse de 123 mémoires et d’une quinzaine de rencontres, entre janvier et mars 2021, processus de consultation qui, par ailleurs, se poursuit.
En tout, quatre enjeux prioritaires ont été soulevés : les aspects liés aux émissions atmosphériques supplémentaires, aux écosystèmes et à la biodiversité du fleuve, aux nuisances de la circulation ainsi qu’à la protection de la baie de Beauport.
Principales mesures d’atténuation proposées
Afin de prévenir les impacts environnementaux de la phase de construction, le Port prévoit inclure de nombreux critères dans l’appel d’offres pour les consortiums qui déposeront une proposition pour la réalisation du projet. Entre autres choses, concernant la qualité de l’air, le Port exigera en grande majorité l’utilisation d’équipements lourds équipés de moteurs du groupe 4, des mesures visant à limiter l’émission de poussière générée par le chantier de construction dans l’air des secteurs avoisinants et pour la protection de l’écosystème marin.
Le Port entend également prévoir l’électrification des quais afin de permettre le branchement des navires en escale et d’éviter ainsi l’utilisation des génératrices des navires, avoir recours à des locomotives plus efficaces et à l’électrification des camions, sachant qu’environ 90 % des conteneurs qui transiteront par Laurentia seront transportés par voie ferroviaire.
Le Port de Québec s’engage d’ailleurs à réaliser un projet carboneutre autant durant la phase de construction que durant celle de l’exploitation. Il réitère également son intention d’aménager un nouveau parc urbain dans le secteur de la baie de Beauport. Ce projet, d’une valeur estimée de plus de 2 M$, serait réalisé en parallèle aux travaux de Laurentia et serait mis à la disposition de la communauté dès 2024.
Le Port de Québec a également annoncé récemment la création d’un fonds destiné à contribuer au financement de projets d’organismes communautaires et sociaux présents dans les quartiers de La Cité-Limoilou. Ce fonds sera alimenté sur une base annuelle via les revenus générés par Laurentia.
L’administration portuaire prévoit enfin la mise en place d’un comité de suivi de Laurentia qui favorisera les échanges autour de l’évolution de la conception du projet et de l’adaptation des mesures de surveillance selon les réalités rencontrées. Il constituera un espace de dialogue et d’échanges pour les étapes de conception et de construction et, ensuite, pour la phase d’exploitation. Il prévoit de plus la reddition de compte auprès de l’AÉIC sur une période de 10 ans suivant l’ouverture du nouveau terminal.
Un projet d’envergure
Le terminal de conteneurs en eau profonde Laurentia vise à offrir une nouvelle autoroute maritime entre l’Asie du Sud-Est et le Port de Québec à compter de 2024 grâce à un investissement conjoint de 775 M$ de Hutchison Ports, du CN et du Port de Québec. Le projet devrait générer 1731 emplois par année durant sa phase de construction.
Source : Administration portuaire de Québec