Abandonnée pendant plus de 30 ans, la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine, à Montréal, vient de retrouver ses lettres de noblesse. Au terme de six ans de travaux, le Groupe Brivia et le Groupe Tianco annoncent la fin de sa restauration.
Protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, le bâtiment de trois étages, d’une superficie brute de quelque 5 970 pieds carrés, se démarque par des éléments caractéristiques des styles architecturaux néoclassique et du Second Empire.
Très peu d’éléments de pierre ont été remplacés, alors que les murs de côté en brique et crépis ont été refaits de la même façon qu’à l’époque. Le chantier consistait en un travail de minutie, comme l’explique Anik Shooner, architecte associée principale de Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes, firme responsable du projet.
« Les travaux ont été complexes et délicats. La maison a été démontée et les pierres numérotées afin de pouvoir la reconstruire à l’identique. Les pierres fissurées ont été consolidées grâce à des techniques de restauration éprouvées. Les marques d’impact des projectiles tirés sur la façade par les émeutiers ont été conservées. […] », explique-t-elle.
Les multiples transformations dont la maison a fait l’objet dans le passé, passant de villa à édifice à logements puis à maison de chambres, ont fait que la firme a d’abord dû déterminer l’époque de référence pour sa restauration.
« On peut aujourd’hui admirer la maison telle qu’elle était à l’époque de Louis-Hippolyte La Fontaine, premier Canadien francophone à devenir premier ministre du Bas-Canada », précise Anik Shooner.
Source : Groupe Brivia