L'Association de la construction du Québec (ACQ) réitère que ses offres sont raisonnables et parfaitement justifiées dans le contexte économique actuel. « Nous avons déposé, il y a quelques mois, de nouvelles offres sur la table, supérieures à ce que l'État a consenti à ses employés », a dit Lyne Marcoux, négociatrice en chef pour l'ACQ.
Depuis neuf mois, l'équipe de négociation de l'ACQ soutient que les primes improductives, comme la prime de présentation, doivent être abolies dans le secteur industriel. « C'est le mandat que nous ont donné les employeurs et nous ne pouvons pas céder au chantage de l'Alliance syndicale », d'insister Mme Marcoux. Contrairement à ce que prétend l'Alliance syndicale, cette prime ne sert pas à rémunérer les périodes d'information en matière de santé et de sécurité, ni au lavage déjà prévu à la convention collective. Cette heure est payée uniquement pour permettre aux travailleurs de se rendre au travail. Tant les employeurs que les donneurs d'ouvrage réclament son abolition.
Si l'ACQ reconnaît que les syndicats peuvent se prévaloir de leur droit de faire la grève, elle prévient ses porte-parole que les moyens de pression, comme le ralentissement des travaux sur les chantiers, sont interdits par la loi, et que l'ACQ prendra tous les recours nécessaires pour faire respecter les droits de ses membres.
Les porte-parole de l'ACQ insistent sur le fait qu'un ménage s'impose dans le secteur industriel et qu'il est même question de survie. « Nous ne comprenons pas la stratégie syndicale qui prend en otages les 85 000 travailleurs du secteur institutionnel-commercial, pour conserver les acquis d'une époque révolue pour 6 000 salariés du secteur industriel », a soutenu Lyne Marcoux. Pour l'ACQ, il faut démontrer que notre industrie est capable de s'ajuster aux nouvelles réalités économiques, et par le fait même, en mesure de récupérer les travaux sur la machinerie de production.
Source : Communiqué ACQ