Présent pour une septième année consécutive au MIPIM, le Regroupement Montréal a rempli sa mission de promouvoir les projets structurants du grand Montréal, les services de ses partenaires, et d’établir des contacts significatifs avec des investisseurs potentiels. Richard Deschamps, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable du développement économique, des infrastructures et des grands projets, dirigeait le regroupement de décideurs montréalais. « L’objectif de la délégation, dit-t-il, est d’offrir des opportunités à des organisations qui souhaitent contribuer au développement de Montréal ou à son développement immobilier. »
En participant à cet événement, le mot d’ordre de Regroupement Montréal était fort simple : à Montréal, c’est un investissement garanti qui attend les investisseurs internationaux. En effet, la métropole québécoise connaît une effervescence immobilière sans précédent, digne des années 1960, qui se traduit par la présence de 197 chantiers en construction de 5 millions $ et plus, pour des investissements totaux estimés à 17 milliards $. C’est ainsi que prend tout son sens le slogan du stand du regroupement, Montréal : investissement garanti. De l’aveu de M. Deschamps, depuis trois ans, ces quelques mots ont réussi à attirer l’attention d’investisseurs beaucoup plus spontanément que lors des premières années à Cannes.
À plus grande échelle, la crise économique de 2008 a permis au Canada de se distinguer des États-Unis devant la clientèle internationale. « Je pense que la crise a fait ressortir l’importance du Canada comme un investissement garanti. Les investisseurs cherchent à placer leurs capitaux d’une façon sécuritaire », indique Élie Farah, vice-président, Investissement, de Montréal International (MI). Cette perspective est partagée par Richard Deschamps. Il précise que « ces gens recherchent une rentabilité de l’investissement qui est assez stable et cherchent à connaître une croissance prévisible ».
Les deux délégués montréalais peuvent s’appuyer sur une récente étude du Groupe Altus qui spécifie que « Montréal, deuxième métropole du Canada et le deuxième centre d'affaires, est bien positionnée pour profiter de la reprise. Son marché des immeubles de bureaux est robuste et n'a pas été trop touché par la récente crise économique mondiale. C'est le marché canadien le plus prévisible et un de ceux qui ont le mieux résisté à la crise économique. (...) C'est donc le moment de se préparer dès maintenant à rechercher les bonnes occasions car le marché de Montréal offre des rendements plus élevés et des prix plus abordables et plus stables ».
Toujours positif face au dynamisme de la construction à Montréal, Richard Deschamps prédit l’arrivée d’une nouvelle tour de bureaux qui serait annoncée incessamment. Ce dernier constate une diminution du taux d’inoccupation des immeubles de bureaux ce qui laisse présager de nouvelles perspectives de mise en chantier. « À mon avis, cela est relié à cette effervescence, et ça attire des entreprises. Dans tous les secteurs de l’immobilier, Montréal est en développement », ajoute-t-il.
Le MIPIM, c’est l’occasion pour Montréal de se démarquer comme une destination attrayante, offrant aux investisseurs étrangers un marché immobilier stable et sécuritaire en ces années de soubresauts économiques sur le continent européen. De l’analyse de M. Farah, la faible présence nord-américaine à ce salon international constitue une occasion à saisir. « On cible une clientèle qui a un intérêt pour l’Amérique du Nord et on l’invite à considérer le marché montréalais », souligne-t-il.
Mais pour séduire tout ce beau monde à l’étranger et planifier des rencontres avec des investisseurs potentiels, plus de 5 000 courriels ont été envoyés dans les semaines précédant le MIPIM. Tout ce réseautage est un travail de longue haleine pour tous les membres de Regroupement Montréal qui apporte des retombées à plus long terme. Par exemple en considérant le démarchage complet de MI, en 2010, l’organisation a attiré 28 projets d’investissements directs étrangers pour un total d’investissement de 576 millions $. Même si le bilan de 2011 sera connu en avril, M. Farah avance une croissance supérieure de 15 %. « Si on est capable d’aller chercher un investisseur étranger qui, lui, veut investir au Canada d’une façon plus sécuritaire et que cet investissement permet de matérialiser un projet qui ne démarrerait pas encore parce qu’il n’avait pas complété sa ronde de financement, on aura atteint notre but. »
Créé en 2006, Regroupement Montréal était composé cette année de 12 partenaires : Aéroports de Montréal, Borden Ladner Gervais s.e.n.c.l.r., Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), DTN Canadian Ski Resort Land Investment, École de technologie supérieure-Carrefour d’Innovation INGO, Fonds immobilier de solidarité FTQ, Groupe Germain, Montréal International, Nuno ID, Société du Quartier de la santé de Montréal, Technoparc Montréal et Ville de Montréal.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 16 mars 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !