Place de l’Escarpement : un rappel du terroir

Par François G. Cellier

La construction du second immeuble de bureaux à la Place de l’Escarpement, au cœur de Québec, devrait s’amorcer au printemps 2012. À l’instar de la phase 1, il visera la certification LEED-NC Or, s’inspirera d’un concept architectural similaire et prévoit une alimentation partielle en énergie par géothermie. Seule différence entre les deux : une courbe dans le mur-rideau du premier, dictée par la forme du terrain où il se trouve. Le nouvel édifice comptera sept étages et les intérieurs proposeront des environnements de qualité. Cette seconde phase nécessitera approximativement 35 millions $.

 

L’une des prémisses du concept mise sur la fenestration. L’immeuble reprendra la thématique de son prédécesseur, à savoir des teintes en lien avec les origines d’un des trois occupants du premier édifice, soit le Groupe Promutuel. La première société mutuelle de cet assureur a vu le jour à Huntingdon, en 1852. Sa clientèle est entre autres constituée d’agriculteurs de cette région. « Après avoir survolé ces terres, nous avons créé un rappel de coloris variés donnant dans le vert, semblables à ce que nous y avons vu », précise Pierre Martin, l’architecte du projet. Pour ce faire, il a fallu greffer des segments d’aluminium aux murs-rideaux, et intégrer des verres aux couleurs nuancées, pour ainsi recréer le mouvement désiré. Le parc de l’Escarpement se trouve à proximité du site. Une forêt d’arbres matures y fait la transition entre un secteur résidentiel et cette nouvelle zone commerciale.

 

L’édifice se distinguera par une enveloppe dont les éléments ajouteront du rythme. Il y aura des parties en béton préfabriqué avec empreinte. Installées en saillie des façades, « elles donneront l’effet d’une succession de vagues, octroyant du relief au bâtiment et une texture différente aux matériaux », de dire Pierre Martin. Côté développement durable, la certification LEED visée exigera, par exemple, des aménagements intérieurs conviviaux. L’immeuble logera les bureaux fermés en périphérie du noyau du bâtiment, dans lequel se trouveront les liens verticaux et les éléments mécaniques. Les bureaux à cloisons, bureaux ouverts et corridors périphériques longeront la fenestration. Les vues y seront accessibles partout, grâce à un mur-rideau qui ceinturera l’enveloppe. L’édifice ne comportera aucune plinthe électrique. Un système de chauffage radiant sera entre autres constitué de tuyaux d’eau chaude insérés dans les murs.

 

Quatre circuits d’autobus se trouvent à proximité du site, qui comprendra des stationnements intérieurs (346 cases) et extérieurs (54 cases). Certaines places seront réservées au covoiturage. Les aménagements paysagers incluront des plantes indigènes ne requérant pas d’irrigation. Des bornes de recharge pour véhicules électriques sont prévues. Les cyclistes disposeront de douches, et les appareils sanitaires réduiront de 60 % la consommation d’eau potable. Tous les bâtiments, dont un troisième, qui prendra forme plus tard lors de la phase 3, auront des toits verts. Les luminaires extérieurs ne cibleront que les zones nécessitant de l’éclairage. La superficie des étages variera entre 9 700 et 18 000 pieds carrés, pour un total de 117 000 pieds carrés disponibles. La Place de l’Escarpement est située à l’angle du boulevard Lebourgneuf et de l’autoroute Robert-Bourassa (Du Vallon).

 

Genecor Experts-Conseils s’occupe du génie mécanique et électrique. Cime Consultants assume la structure. Ogesco Construction est l’entrepreneur général et Immostar est le promoteur du projet. La livraison de la phase 2 est prévue à l’automne 2013.


Cet article est paru dans l’édition du mardi 27 septembre 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !