Le complexe Bellevue et les défis de la falaise

Le projet Bellevue, d’une superficie locative de 185 000 pieds carrés, sera bâti en plusieurs étapes et comporte plusieurs défis, d’autant plus que le chantier de construction est aménagé sur la falaise Saint-Jacques.

Les artisans du projet ont flairé une bonne affaire lorsque la décision de réaménager de fond en comble l’échangeur Turcot a été annoncée. Faire construire des appartements dans un secteur en revitalisation, qui inclura le parc de la falaise Saint-Jacques de 4 kilomètres, est effectivement de bon augure pour attirer des locataires résidentiels. De plus, le parc-nature Turcot–La falaise, de près de 30 hectares et répartis sur 2 kilomètres, sera aménagé par la Ville de Montréal. Il comportera notamment un boisé et un plan d’eau.

Qui plus est, le maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais, a annoncé dernièrement que 80 millions de dollars seront investis par l’Arrondissement, la Ville de Montréal ainsi que le ministère des Transports du Québec dans le secteur environnant l’échangeur Turcot d’ici 2025. Du verdissement et l’installation d’une piste cyclable font partie des initiatives envisagées. Raison de plus pour implanter les appartements Bellevue dans les environs avec un investissement privé d’environ 50 millions de dollars.

« Le complexe résidentiel adjacent à Montréal-Ouest comportera une vue dégagée, en plus d’être situé à proximité d’une station de train et d’être accessible à partir de l’autoroute 20 », précise Lorne Miller, président de Construx.co, qui agit comme entrepreneur général et codéveloppeur du projet.

La première phase de construction a été amorcée en octobre 2018, la deuxième en mai 2019. Seront construites 125 unités sur une superficie locative de 150 000 pieds carrés d’ici juin 2020; la finalisation des 65 appartements restants est prévue en juin 2020. Construx.co codéveloppe le projet avec le Groupe Levee. Campanella & Associés s’occupe de l’architecture, tandis que Desjardins Experts Conseils est chargé de l’ingénierie mécanique, électrique et civile et SBSA, de l’ingénierie structurale.

« Le zonage et le droit d’usage de la propriété ont requis un temps considérable », spécifie M. Miller.

Il fait remarquer que des épreuves administratives sont aussi au rendez-vous :

« Le chantier situé sur la pente abrupte de la falaise Saint-Jacques apporte son lot de défis : un renforcement de la structure de la fondation au moyen de murs de protection a été échafaudé pour empêcher la terre et l’eau de s’infiltrer sur le site de construction. Nous sommes également tenus de sauvegarder les arbres, conformément à la règlementation en vigueur. De plus, l’aménagement paysager de l’avenue Brock à proximité de ses trottoirs requiert une coexistence avec le ministère des Transports du Québec, le propriétaire de l’artère. L’accès au site est aussi emprunté par la Ville de Montréal et l’Arrondissement de Montréal-Ouest, ce qui est inhabituel. »