L’ACRGTQ et l’ACQ ont dévoilé lors du Colloque sur les impacts des innovations technologiques sur la productivité en construction les résultats d’une étude réalisée en collaboration avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) portant sur l’usage de la technologie dans une optique d’accroissement de la productivité et d’encouragement de l’innovation au sein de l’industrie de la construction.
Les chercheurs du Groupe de recherche en intégration et développement durable en environnement bâti (GRIDD) et de la Chaire de recherche industrielle sur l’intégration des technologies numériques en construction de l’École de technologie supérieure (ÉTS) ont été mandatés pour mener à bien cette étude, dont l’objectif était de mieux comprendre les dynamiques derrière le processus d’innovation et de sa mise en œuvre dans l’industrie.
Les résultats
Une majorité des répondants (77 %) ont indiqué avoir un intérêt fort ou très fort pour l’innovation et l’utilisation des nouvelles technologies dans leurs projets. Également, une majorité de répondants (68 %) a déclaré avoir implanté ou utilisé une ou plusieurs innovations dans leurs projets. Cependant, plus de 50 % des répondants ont indiqué que les aides externes (subventions) et gouvernementales n’étaient pas suffisantes pour permettre aux entreprises de construction d’innover et de mettre en œuvre des technologies dans leurs projets.
Pour les répondants dont les entreprises n’ont pas mis en œuvre une innovation technologique, les principales raisons de l’absence d’innovation étaient :
- Le manque d’expérience en la matière (16 %);
- Les contraintes de temps (14 %);
- L’absence de bénéfices clairs (12 %);
- Un contexte contractuel défavorable à la mise en œuvre des innovations (11 %).
Le sondage portait également sur l’utilisation de la construction hors site (CHS) dans l’industrie québécoise de la construction. Selon les répondants :
- La CHS a un impact soit positif ou très positif sur le cout total de la construction;
- La CHS a un impact soit positif ou très positif sur l’échéancier lors de la phase de réalisation, de même que sur l’échéancier global du projet.
L’étude conclut en soulignant que le virage numérique et la construction hors site sont vus par plusieurs répondants comme étant les avenues les plus prometteuses pour améliorer de façon tangible la productivité et la création de valeurs pour ce secteur névralgique de l’économie québécoise. Elle mentionne également que le client doit être l’élément moteur ou facilitateur de la mise en œuvre de l’innovation technologique.
Source : Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ)