À l’heure où le bâtiment durable se construit de plus en plus dans nos villes canadiennes, la Commission permanente sur l’eau, l’environnement, le développement et les grands parcs à la Ville de Montréal a entrepris depuis octobre 2016 une vaste consultation publique sur la réglementation et les outils municipaux visant cette façon de construire.
À titre d’exemple, des bâtiments certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) à Montréal représentaient près de 36 % de tous ceux certifiés au Québec en date du 1er février 2015. [1]
Qu’est-ce qu’un bâtiment durable ?
Le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire caractérise un bâtiment durable : « une construction qui répond adéquatement aux besoins de ses occupants, qui génère un impact environnemental limité et dont les coûts de construction et d’exploitation sont raisonnables ».[2] Un bâti durable regroupe des composantes sociale, environnementale et économique autant durant les phases de construction et de son exploitation.
Sociale
- Assure la sécurité et le confort des usagers actuellement tout en s’adaptant aux besoins futurs ;
- Renforce l’identité culturelle d’une collectivité ;
- Permet l’accessibilité universelle.
Environnementale
- Consomme peu d’énergie ;
- Limite la production de gaz à effet de serre (GES) ;
- Minimise les déplacements possibles ;
- Contribue à une insertion au paysage ;
- Génère peu de déchets ;
- Utilise des matériaux locaux à faible impact environnemental ;
- Limite l’empreinte écologique.
Économique
- Engendre des coûts raisonnables par les composantes du bâti ;
- Conserve une valeur à long terme ;
- Réduit les coûts d’exploitation à long terme selon son cycle de vie ;
- Impact favorable sur l’économie.
Il a été démontré que les bâtiments ayant reçu une certification LEED au Canada de toutes catégories confondues ont permis de créer 329 912 emplois, ont généré 25,44 milliards de dollars en PIB et près de 59,1 milliards en dollars brut[3]. Par secteur de construction, ces bâtiments permettent de générer significativement des économies brutes annuelles totales pour chaque mètre carré :
Ce choix de construction a un impact économique réel. Il fait partie de l’équation pour favoriser l’émergence de milieux de vie plus sains, durables et efficaces en matière énergétique.[4]
Au cours des années, la Ville de Montréal a mis en place divers plans et politiques visant la durabilité en établissant des objectifs dans le temps sur les thèmes par exemple du verdissement, de l’efficacité énergétique, l’utilisation des énergies renouvelables ou la gestion du stationnement.
Pour en savoir plus
- Montréal durable 2016-2020 - Ensemble pour une métropole durable (pdf)
- Ville de Montréal : Adaptation aux changements climatiques
- Politique de développement durable pour les édifices de la Ville de Montréal (pdf)
- Plan de réduction des émissions de GES corporatives 2013-2020 (pdf)
- Politique de stationnement de la Ville de Montréal 2016 (pdf)
[1] Revue Bâti Vert, Hugo Lafrance et Mario Patenaude, Printemps 2015, 20 mars 2015.
[2] Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Le bâtiment durable : guide de bonnes pratiques sur la planification territoriale et le développement durable, 2010.
[3] Assessing the market impact & opportunities, CaGBC, 2016
[4] Document de consultation- Bâtiment durable, Bureau du développement durable – Direction générale – Ville de Montréal, Octobre 2016