Un cachet unique pour la future bibliothèque de Saint-Eustache

François G. Cellier

Saint-Eustache a besoin d’une nouvelle bibliothèque. Celle qui dessert les résidents ne suffit plus à la demande, en plus d’être non conforme aux standards de qualité actuels propres à des bâtiments similaires. Caractérisé par un design à la fois unique et contemporain, le nouvel édifice promet d’être un « pavillon phare » de cette municipalité.

 

Le projet a fait l’objet d’un appel de candidatures lancé par la Ville de Saint-Eustache, en vertu du principe s’inspirant d’un mariage design-construction. Le concept architectural retenu a été l’œuvre des firmes Opron Construction, ACDF Architecture, SDK et Associés ainsi que Pageau Morel et Associés. Ce consortium aura le mandat d’ériger la bibliothèque, selon des paramètres axés sur une construction écoresponsable.

 

« Cela signifie l’emploi de composantes qui assureront une pérennité à l’édifice », indique Maxime Frappier, architecte chez ACDF Architecture. L’un des matériaux compatibles avec cette vision, soit la brique, ornera en grande partie l’enveloppe extérieure du bâtiment. « Depuis une vingtaine d’années, ce matériau était boudé dans ce type de construction institutionnelle. Il est temps de lui redonner ses lettres de noblesse », ajoute l’architecte.

 

L’écoresponsabilité implique aussi une conception architecturale logique, c’est-à-dire la recherche d’un ratio optimal entre, d’une part, la superficie des murs extérieurs et, d’autre part, la superficie d’implantation au sol. Il en résultera une compacité qui réduira la dimension des murs extérieurs de l’immeuble, tout en maximisant son espace intérieur. La performance thermique des murs fait aussi partie d’une construction rationnelle, sans compter la mise en place d’un concept mécanique hyperperformant, notamment en matière de ventilation.

 

Au final, la nouvelle bibliothèque s’harmonisera à une ville où trônent plusieurs bâtiments valorisant la maçonnerie. Les murs au sol seront en pierre calcaire, laquelle comportera néanmoins une coupe plus moderne. Quant aux extrémités de la bâtisse, elles comporteront une abondante fenestration, pour permettre une vue imprenable en tout temps sur la rivière des Mille-Îles, devant laquelle l’immeuble sera bâti. La partie avant se démarquera aussi par ses nombreuses fenêtres, ouvrant ainsi le bâtiment sur la Ville. « L’idée consiste à créer un puissant effet d’appel, et ce, à partir de l’intersection du boulevard Arthur-Sauvé et du chemin de la Grande-Côte », précise Maxime Frappier.

 

D’une forme cubique avec ossature en béton, la bibliothèque présentera une façade principale d’allure sculpturale, ce qui lui conférera un cachet unique et la rendra d’autant plus reconnaissable. Sa superficie couvrira quelque 2 600 mètres carrés, soit le double par rapport à la bibliothèque existante. Elle comptera un rez-de-chaussée et un étage.

 

À l’intérieur, les usagers auront accès à une salle multifonctionnelle, des services techniques incluant l’entretien des livres et un comptoir de prêt, ainsi qu’un vaste espace destiné aux enfants. L’endroit se voudra très ouvert sur le paysage extérieur. À l’étage se trouveront les collections pour adultes, un département de généalogie et une zone informatique. Du bois torréfié enveloppera les salons de lecture, dont l’aménagement est prévu à deux bouts du bâtiment. Les usagers pourront y voir la rivière des Mille-Îles ou le chemin de la Grande-Côte.

 

Rappelons que les travaux de construction commenceront au printemps 2011, pour s’achever à l’été 2012. Ils coûteront 9 millions $.