Des imprévus ont fait grimper la facture de l’agrandissement du Centre de foires de Québec. Le coût du projet est en effet passé de 30,5 millions $, lors de son annonce en 2009, à 35 millions au moment de la mise en route du chantier. Deux causes expliquent cet écart, mentionne François Picard, vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec. « Le centre a été construit sur un ancien site d’enfouissement, également utilisé comme dépotoir à neige, rappelle-t-il. À l’époque de sa construction, en 1997, les sols contaminés avaient été excavés, mais ils avaient été entreposés sur le site. La disposition des quelque 70 000 tonnes de débris et de sols contaminés nous a coûté environ 3 millions $. »
Autre facteur qui a contribué à faire grimper la facture : l’ajout d’une cuisine fonctionnelle au coût de un million de dollars. Cette cuisine d’établissement, qui ne figurait pas aux plans initiaux, s’est ajoutée à la dernière minute. « Ces installations culinaires, dont l’aménagement a été confié à Genivar, permettront la tenue de banquets et d’accueillir des congrès et des événements de plus grande envergure », souligne le porte-parole de la Ville.
Même si les activités de décontamination ont quelque peu retardé le chantier, lancé officiellement en mars dernier, les travaux qui porteront la superficie du Centre de foires de 150 000 pieds carrés à 250 000 pieds avancent sans anicroche. Début novembre, les équipes d’Aecon, mettaient la dernière main aux fondations de la nouvelle aile, qui s’étendra dans le stationnement qui bordait jusqu’ici la façade nord-ouest du bâtiment.
François Picard précise qu’environ 1 500 places de stationnement seront créées sur les terrains de la piste de course et des écuries de l’Hippodrome de Québec, afin de compenser les 315 cases éliminées pour faire place à la nouvelle construction. Il ajoute que, selon l’échéancier, l’érection de la structure et la fermeture de l’enveloppe devraient être terminées avant la venue des grands froids.
Même si elle se distinguera de l’existant par sa généreuse fenestration, les visiteurs ne devraient pas être trop dépaysés par la nouvelle construction, puisque les concepteurs de Côté Chabot Morel ont prévu respecter l’architecture d’origine. En effet, question de limiter les coûts, la Ville n’entend pas profiter de ces travaux majeurs pour mettre au goût du jour le bâtiment couvert d’acier. Et comme la construction du Centre de foires est relativement récente, la mise aux normes de ses différents systèmes ne s’imposait pas plus.
« Le Centre de foires est victime de sa popularité, et l’endroit est devenu trop exigu, note François Picard. En faisant passer la surface d’exposition de 125 000 à 200 000 pieds carrés, cela va permettre à ExpoCité, le gestionnaire du centre, de doubler la capacité d’accueil de ses installations et de tenir deux ou trois salons en même temps, ce qu’il ne pouvait faire jusqu’ici. Aussi, en agrandissant de 25 000 à 50 000 pieds carrés la superficie des aires de services, il pourra offrir plus de commodités aux organisateurs et aux visiteurs, comme une nouvelle aire de restauration et une billetterie mieux adaptée. »
Mentionnons en terminant que les ingénieurs du consortium Dessau Tecsult, en structure, et ceux de SNC-Lavalin, en mécanique et électricité, participent également au projet.