D'inquiétants changements à venir en juillet, selon plusieurs associations

Plusieurs associations de l’industrie disent s’inquiéter de la décision de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) de resserrer ses critères de souscription à l’assurance prêt hypothécaire, qui irait à contre-courant de la relance économique.

C’est qu’à compter du 1er juillet, la SCHL appliquera une série de changements à toutes les nouvelles demandes d’assurance prêt hypothécaire à l’unité et d’assurance de portefeuille pour propriétaires-occupants. Ce qui compliquera la tâche des acheteurs pour devenir propriétaires.

 

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), l’Association de la construction du Québec (ACQ), l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) et l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) sont du moins tous de cet avis, eux qui réclament plutôt des actions afin de stabiliser le marché de l’habitation canadien et ainsi favoriser l’accès à la propriété aux premiers acheteurs.

 

« Dans le contexte actuel, des mesures visant à soutenir l’accession à la propriété et aider les Canadiens qui éprouvent des difficultés à refinancer leur hypothèque seraient beaucoup plus appropriées. Tout en maintenant les critères de l’assurance prêt hypothécaire, la SCHL et le gouvernement fédéral devraient même considérer des mesures telles que le prolongement de la période maximale d’amortissement, l’assouplissement du test de simulation de crise des taux d’intérêt (« stress test ») et la réglementation des pénalités hypothécaires », indique Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ.

 

Le regroupement d’associations évoque également la possibilité de moduler certaines règles de souscription selon la province, vu la différence entre les marchés immobiliers locaux.

 

Le Québec affiche un retard important par rapport au reste du Canada au chapitre du taux de propriété. Le dernier recensement de Statistique Canada révélait un taux de 61,3 % en 2016 en sol québécois, comparativement à un taux moyen de 67,8 % à l’échelle canadienne.

 

Quelques villes comme Montréal et Québec ont instauré des programmes d’aide à la mise de fonds. Les associations soulignent que certains, soit Accès Condos et Accès Famille, ne seront plus admissibles à l’assurance prêt hypothécaire à partir du 1er juillet.

 

Elles suggèrent donc à la SCHL de permettre des conditions différentes selon les marchés et de conserver le statu quo au Québec puisque ce marché ne présente pas, à leur avis, de risque particulier.

 

Sources : ACQ, APCIQ, APCHQ, CEGQ et IDU