Le Centre d’hébergement Des Chênes se refait une beauté. La mise à niveau et l’agrandissement du bâtiment par le CSSS de Jonquière permettront, essentiellement, d’épouser les standards relatifs au concept appelé « milieu de vie ». Ces normes sont maintenant exigées dans ce type d’établissement. Les travaux débuteront à la mi-novembre pour se terminer en juin 2012. Ils s’élèveront, au total, à quelque 8,8 millions $.
Tout d’abord, un nouvel immeuble d’une superficie de 1 295 mètres carrés sera greffé à celui en place. Il comptera 28 chambres. Une fois cet ajout complété, un remaniement complet des aménagements intérieurs se mettra en branle dans la partie existante (1 847 mètres carrés). Le principal défi du projet consiste à procéder aux travaux sans déranger les résidents. Pour y parvenir, il faudra morceler les opérations en quatre phases selon un déroulement très précis. Après avoir achevé cet agrandissement, les ailes de l’ancien bâtiment seront fermées progressivement pour procéder à leur rénovation. Celle-ci se déroulera un segment à la fois, et seulement quand les occupants concernés pourront être transférés dans les nouvelles installations.
Au final, les résidents vivront dans un milieu plus convivial. « La capacité d’accueil demeurera inchangée (64 chambres), mais les normes d’occupation en chambres individuelles seront désormais satisfaites », soutient Gaston Boulay, l’architecte responsable du projet chez Boulay Fradette Boudreault Architectes. La bâtisse actuelle compte des chambres doubles et quadruples pour la plupart. Une fois les travaux terminés, le centre d’hébergement comportera trois étages reconfigurés et prolongés, dont deux niveaux demeureront dédiés aux chambres. Chacun d’eux sera constitué de quatre ailes baptisées les « huit maisons » par les usagers. Elles ressembleront à des résidences unifamiliales, en quelque sorte, offrant aux résidents des repères identifiables plus facilement. Ces ailes verront par ailleurs leur dimension réduite, question d’aider les occupants à mieux s’y retrouver. « Les personnes souffrant de problèmes cognitifs, à titre d’exemple, pourront s’orienter plus facilement », explique encore Gaston Boulay. Soulignons que trois ailes par étage jouiront d’une entière autonomie. Elles auront leurs propres salles à manger, salles communautaires et salles de bain.
L’enveloppe extérieure du nouveau complexe sera principalement revêtue de fibrociment et d’aluminium. Les façades arboreront des teintes grises, orange brûlé et de bronze léger. Situé dans le secteur Arvida (quartier Ste-Thérèse), qui est en voie d’obtenir une reconnaissance patrimoniale par l’Unesco, l’immeuble a été soumis au Programme d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).
Cégertec est l’ingénieur en structure mandaté dans ce projet. Quant à la firme Unigec, elle assumera les volets ingénierie mécanique et électrique. Des appels d’offres sont par ailleurs en cours pour retenir les services d’un entrepreneur en construction. Les soumissions clôtureront le 8 novembre prochain. Soulignons que la structure d’acier du bâtiment existant profitera d’un rehaussement sismique. Son rez-de-chaussée accueillera des aires de service, et un petit agrandissement permettra d’y installer une salle mécanique. Le nouveau pavillon, qui sera aussi constitué d’acier, aura également un rez-de-chaussée entièrement dédié à cette fin.