Dossiers
6 décembre 2018
Par Marie Gagnon
Victoria sur le Parc, un complexe à vocation mixte, aspire à devenir la plus haute tour résidentielle jamais construite à Montréal. Le projet, dont la valeur globale s’élève à 180 millions de dollars, comptera 58 étages et fera 200 mètres de hauteur au final. Sa mise en chantier, prévue en mars prochain, mettra la touche finale au développement du Quartier international de Montréal.
Située au coeur de la vie montréalaise, Victoria sur le Parc se dressera en effet au carrefour du centre-ville, du Vieux-Port et du centre financier de la métropole, sur un site de 4 180 mètres carrés (mètres carrés). Les concepteurs d’IBI et de Béïque Legault Thuot ont d’ailleurs voulu souligner cette position stratégique en terminant l’extrémité du gratte-ciel par une flèche de forme trapézoïdale.
Pour rappeler l’esprit des lieux, les concepteurs ont également pris le parti de recycler certains éléments architecturaux d’un bâtiment patrimonial qui occupait auparavant le site. Ces vestiges seront intégrés à la façade de la rue Saint-Jacques, sur les cinq premiers niveaux du podium qui en compte dix au total. Le reste du podium sera habillé de verre et de maçonnerie, alors que la tour résidentielle sera en murs-rideaux.
D’une superficie de 88 300 mètres carrés, le complexe tout de béton se composera donc de deux volumes. D’abord, le podium, qui accueillera des commerces au premier niveau et des bureaux aux niveaux supérieurs. Ensuite, la portion résidentielle, qui prévoit la construction de 407 condos d’une à deux chambres à coucher, ainsi que des penthouses, vendus à partir de 441 900 dollars pour un logement de 45 mètres carrés.
Le toit du podium marquera la frontière entre la zone commerciale et la portion résidentielle du complexe. C’est d’ailleurs à ce niveau que seront aménagés les espaces communs et de loisir réservés aux copropriétaires. Ces derniers disposeront ainsi d’un salon, d’une terrasse, de deux piscines, dont un bassin à débordement continu à l’extérieur, ainsi que d’un sauna et d’une salle de conditionnement physique.
À l’intérieur, ils profiteront de finitions haut de gamme, tant dans les espaces communs que dans les espaces privés. Dans les logements, les sols seront ainsi recouverts de bois d’ingénierie et de carreaux de céramique, alors que les comptoirs seront en porcelaine à la cuisine et en quartz à la salle de bains. À noter que les électroménagers sont compris dans le prix de vente.
Les appartements se caractériseront par ailleurs par leur fenestration généreuse et leurs plafonds à 2,7 mètres (m). Cette hauteur variera de 3 à 3,6 m dans les penthouses, pour des superficies habitables de 120 à 425 mètres carrés. Le projet se complètera d’un stationnement souterrain de cinq niveaux, dont les deux derniers seront à l’usage exclusif des résidents. On y prévoit un rangement pour vélos ainsi que des bornes de recharge pour véhicules électriques.
De plus, à l’extérieur, les résidents jouiront d’un vaste espace vert, aménagé entre le complexe immobilier et le futur siège social de la Banque Nationale. Sa conception a été confi ée à l’architecte-paysagiste Claude Cormier, qui en fera un parc verdoyant et animé, abolissant ainsi les frontières entre la ville et le milieu de vie, dans une vision fluide et interconnectée.
Le projet, officiellement lancé au début d’octobre, briguera la certification LEED Or pour ce qui est de sa portion commerciale. Entre-temps, les équipes de Broccolini auront fort à faire pour livrer le complexe à l’automne 2023. Et même si les permis nécessaires sont déjà délivrés, les travaux ne débuteront qu’en mars 2019, histoire de laisser passer l’hiver.
Cet article est paru dans l’édition du 22 novembre 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.
