Port-Cartier : des travaux de 50 M$ pour mieux répondre au besoin d’eau potable

27 juillet 2023
Par Émilie Lavergne

Les agrandissements et les améliorations prévues à l’usine de filtration et l’usine de pompage de Port-Cartier devraient se conclure au début de l’année 2025.

Ces opérations essentielles permettront à la municipalité de faire face aux développements économiques et résidentiels de son secteur en plus de se doter des meilleures technologies en matière de filtration.

 

Une usine au maximum de sa capacité

Les installations actuelles répondent à la demande, mais elles limitent la possibilité pour le secteur de Port-Cartier de prospérer. « Pour une ville industrielle comme la nôtre, c’est important d’être en mesure de voir venir les variations en besoin d’eau, il ne faut pas freiner un développement économique possible, on passe de deux lignes de production à trois », souligne le directeur général de Port-Cartier, Nicolas Mayrand.

 

Le projet, qui comprend la construction de nouvelles conduites souterraines, la réfection de réservoirs existants, l’ajout d’un nouveau réservoir, l’augmentation de la capacité de traitement, l’ajout d’un traitement par chloramines ainsi que l’augmentation du volume de pompage, va permettre à Port-Cartier d’avoir une capacité d’accueil pour 4 000 citoyens de plus.


Une facture partagée à trois

Le coût total du projet, auparavant projeté à 52 M$, est maintenant estimé à 50 M$. La facture sera partagée entre le Gouvernement du Québec à hauteur de 27 M$, l’entreprise ArcelorMittal qui contribuera pour 10 M$ et la Municipalité de Port-Cartier. Fait intéressant, c’est 82 % de la production d’eau potable qui est utilisée par la minière, le plus gros employeur de la Côte-Nord.

 

Le contrat a été accordé à l’entreprise nord-côtière Construction Polaris, qui elle-même embauche autour de 35 sous-traitants pour toutes les phases du projet.

 

Une technologie qui sécurise les installations

La réfection des installations permettra d’intégrer un nouveau traitement aux chloramines, utilisé pour éliminer des sous-produits et préserver la salubrité et la stabilité de l'eau dans les conduites. « Ce procédé va nous permettre de rentrer dans la norme en matière de qualité de l’eau et nous assurer de maintenir cette qualité en tout temps », explique Pierre-Charles April, ingénieur à la ville de Port-Cartier.

 

En plus de ce traitement, l’automatisation de certaines tâches rendra les opérations beaucoup plus fluides pour les travailleurs. Le poste de pompage sera agrémenté de filtres autonettoyants et de dégrillage automatique. « Ce sont des tâches qu’on devait faire manuellement, soit dégager les filtres avec des tamis inclinés ou encore nettoyer nous-mêmes la grille, donc ce sera beaucoup plus efficace et sécuritaire », ajoute monsieur April. Le dégrillage automatisé permettra la capacité d’autogestion des débris qui s’accumulent continuellement dans la grille.

 

Bientôt le tour de Rivière-Pentecôte

En parallèle à ce projet, le secteur de Rivière-Pentecôte réclame aussi un prolongement du système d’aqueduc pour relier quelques centaines de résidences à l’eau potable. La Municipalité de Port-Cartier a accordé un contrat à CIMA + pour la réfection de l’aqueduc de ce secteur. Étant à l’étape de préparation des plans et devis, il est prévu que les travaux commencent quelque part en 2025 pour corriger la situation.

Cet article est paru dans l’édition du 13 juillet 2023 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.