Signaleur de chantier et manœuvre de recul

  • GESTESS accompagne les employeurs à se positionner en tant que leader en matière de santé et sécurité du travail grâce à des solutions concrètes qui répondent aux besoins spécifiques des employeurs.

27 août 2019 | l’équipe des services professionnels
GESTESS

Sur les chantiers, la circulation des véhicules doit être contrôlée pour assurer la sécurité de tous les travailleurs. La cohabitation et la communication sont essentielles afin d’adopter des méthodes de travail sécuritaires pour les manœuvres de recul et ainsi éviter qu’un accident ne survienne.

 

D’abord, voici quelques statistiques intéressantes[1] :

 

  • Depuis les 19 dernières années, il y a eu 22 accidents mortels de travailleurs d’occupation variée (travailleur manuel, signaleur, surintendant, surveillant, arpenteur et conducteur d’équipement).

 

  • Les camions à benne sont impliqués dans 50 % des accidents, les équipements de terrassement (pelle, bouteur, excavatrice ou rouleau compression) dans 35 % des accidents, alors que les camions de service le sont dans 15 % des accidents. Dans 70 % de ces cas, les équipements étaient munis d’une alarme de recul fonctionnelle.

 

Le maître d’œuvre et le plan de circulation

Le maître d’œuvre a la responsabilité globale du chantier. Il doit contrôler la circulation des véhicules automoteurs, planifier la circulation de ces véhicules de manière à restreindre les manœuvres de recul, mettre en place des mesures de sécurité pour protéger toute personne qui circule sur le chantier, informer des mesures de sécurité prévues, mettre en place des panneaux de signalisation et de vitesses maximales permises, baliser les voies de circulation, les aires de recul et les aires de travail. Enfin, il doit élaborer un plan de circulation avant le début des travaux lorsque les activités sur le chantier occuperont simultanément au moins 10 travailleurs à un moment donné.

 

Le signaleur de chantier et son autorité

Le signaleur de chantier dirige les conducteurs de véhicules automoteurs, entre autres, lors des manœuvres de recul. Il doit également connaître les risques liés à la circulation des personnes et des véhicules automoteurs sur le chantier, connaître les règles de circulation et consignes de sécurité, porter les équipements de protection individuelle requis sur le chantier et appropriés à sa fonction, tels que le vêtement de sécurité à haute visibilité de couleur jaune-vert florescent de classe 2 ou 3 et de niveau 2 conforme à la norme Vêtements de sécurité à haute visibilité, CSA Z96 et être muni d’équipement de télécommunication bidirectionnelle.

 

De plus, dans le cadre d’une manœuvre de recul, il doit toujours être positionné à l’arrière du véhicule, du côté conducteur et être constamment en contact visuel avec ce dernier. Il doit aussi connaître les moyens de communication et codes de signaux manuels liés aux manœuvres de recul. En présence d’un signaleur de chantier, ce dernier a autorité sur toutes personnes qui circulent à pied ou à bord d’un véhicule dans l’aire du chantier qu’il couvre.

 

Aire de recul et véhicules visés

Une aire de recul est un espace balisé réservé aux manœuvres de recul des véhicules automoteurs. Les aires de recul prévues doivent être indiquées au plan de circulation élaboré par le maître d’œuvre.

 

Les véhicules qui doivent être munis d’une alarme de recul à réenclenchement automatique pour la marche arrière sont :

  • Tout véhicule automoteur utilisé principalement sur un chantier et dont la vue du conducteur, par la lunette arrière, est obstruée.
  • Tout engin de terrassement tel que défini dans la norme Engins de terrassement.
  • Tout camion ayant une capacité nominale (charge maximale établie par le fabricant) de 2 250 kg ou plus.

 

À quel moment effectuer une manœuvre de recul

Lorsqu’une manœuvre de recul est nécessaire là où il y a présence ou circulation de personnes et que cette manœuvre de recul peut compromettre leur sécurité, elle doit être effectuée dans une aire de recul où personne ne peut circuler à pied OU à l’aide d’un signaleur de chantier qui doit diriger le conducteur tout au long de celle-ci.

 

Lorsqu’une manœuvre de recul est dirigée par un signaleur de chantier, celui-ci doit utiliser un moyen de télécommunication bidirectionnelle pour guider le conducteur. Exceptionnellement, le signaleur de chantier peut utiliser le code de signaux manuels indiqués au plan de circulation si le véhicule qui recule est à une distance de moins de 10 m.

 

Risques potentiels à la manœuvre de recul

Les risques à la cohabitation des travailleurs à pied d’œuvre et des véhicules en mouvement peuvent parfois se transposer en pertes majeures, tant humaines que matérielles, ces risques étant :

 

  • Être heurté par un véhicule (principal risque tant pour un signaleur que pour un travailleur).
  • Risques liés à une manœuvre d’évitement d’un travailleur à pied d’œuvre :
    • Collision entre plusieurs véhicules.
    • Collision entre un véhicule et un équipement fixe.
    • Collision entre un véhicule et un bâtiment.
    • Renversement du véhicule et de la cargaison.

 

En conclusion, ce n’est pas n’importe quelle personne qui peut procéder à une manœuvre de recul sur un chantier de construction et le conducteur d’un véhicule automoteur ne peut pas non plus se défaire de son chargement comme bon lui semble. Des règles bien précises à ce niveau sont établies selon le code de sécurité pour les travaux de construction et doivent être respectées.

 

Si vous désirez obtenir un accompagnement en termes de prévention sur vos chantiers de construction, contactez-nous au 450 436-1919, poste 60 ou à info@gestess.com.

 

1. Projet de règlement modification le Code de sécurité pour les travaux de construction (manœuvre de recul des véhicules automoteurs) 4-02-2015 (p.3).