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26 juin 2020 | Rédigé par l’équipe des services professionnels de GESTESS

Bien que le dynamitage soit une pratique bien encadrée, celle-ci représente énormément de dangers à gérer. En milieu urbain, on ajoute des difficultés supplémentaires en raison de la proximité des infrastructures, des piétons et des travailleurs de bureau qui se trouvent tout près. Cela dit, le tout doit être pensé et calculé avec précision.

Selon le CSTC article 4.7.5, l’employeur doit respecter les normes les plus exigeantes, soit celles prévues dans un devis conçu à cet effet par une autorité publique et celles prévues dans un devis de sautage signé et scellé par un ingénieur. S’il n’y a pas de devis disponible, l’employeur doit respecter l’une des normes prévues à l’annexe 2.6 du CSTC.

 

Pour déterminer la quantité d’explosifs à utiliser afin de ne pas endommager les infrastructures voisines (routes, bâtiments, voies ferrées, conduits sous-terrain, lignes électriques), il faut prévoir la distance de l’onde de choc. D’ailleurs, l’onde de choc n’est qu’un risque parmi plusieurs autres risques potentiels comme :

  • La projection de débris de sautage.
  • La propagation de monoxyde de carbone.
  • Le sautage accidentel.
  • La défaillance d’un trou de mine, etc.

 

Vu le nombre important de risques en lien avec les travaux de sautage, seulement les personnes autorisées peuvent accéder à certaines zones et faire des tâches en lien avec les explosifs. D’ailleurs, les personnes autorisées doivent être titulaires d’un permis général, qui est délivré par la Sûreté du Québec après vérification des antécédents judiciaires. Ensuite, une longue lignée de licences existe selon les tâches à faire avec les explosifs (transport, fabrication, entreposage, manutention). S’il est prévu qu’il y aura un entreposage temporaire d’explosifs dans un camion, celui-ci doit faire l’objet d’un permis de dépôt.

 

Encore, le boutefeu qui organise le sautage sur le chantier doit être titulaire d’un certificat de boutefeu, délivré par la CNESST après réussite de l’examen de boutefeu. Le certificat est conditionnel à la détention du permis général. Outre ces licences, permis et certificat, le gouvernement fédéral en délivre d’autres qui encadrent les travaux avec les explosifs.

 

Précisément, le boutefeu prend en charge la sécurité de tous :  

  • Il doit s’assurer auprès de l’employeur que tout le monde est bien à l’abri, à l’extérieur de la zone de tir.
  • Il est le premier à se rendre dans la zone de tir, après que la fumée se soit dissipée. Il doit mesurer la concentration de monoxyde de carbone et s’assurer qu’elle est à un taux inférieur aux valeurs limites d’exposition indiquées à l’annexe I du RSST. Ensuite, il doit procéder à la reconnaissance du chantier, rechercher les défectuosités et les identifier.
  • Lorsqu’il considère que la zone de tir est sécuritaire, il avise l’employeur que les travailleurs peuvent retirer les pare-éclats et retourner dans la zone de tir pour excaver les débris de sautage.

 

Sur un chantier où il y a des travaux de sautage, certaines zones doivent être clairement indiquées, dont la zone de chargement, qui est l’endroit où les travailleurs procèdent au chargement des trous de mines. Cette zone doit être délimitée à l’aide de rubans, de tréteaux ou de lignes d’avertissement conformes au CSTC. De plus, seules les personnes titulaires d’un permis général valide en vertu de la loi sur les explosifs peuvent accéder à cette zone. Ensuite, il y a la zone de tir, qui est le lieu qui représente un risque pour toute personne en raison de la projection, du souffle ou d’autres conséquences résultant d’un sautage.

 

Pour ce qui est de la sécurité des piétons, la zone doit être bien délimitée, car les débris doivent rester dans la zone de tir. Il est aussi nécessaire d’utiliser des pare-éclats pour limiter la projection des débris de sautage. Finalement, le chantier doit être entouré d’un mur de protection pour une sécurité optimale des piétons.

 

En terminant, voici la procédure qui encadre tout sautage, article 4.7.6 du CSTC :

  • Avant de procéder à la mise à feu, le boutefeu doit s’assurer auprès de l’employeur que toutes les personnes sont à l’abri à l’extérieur de la zone de tir avant le premier signal et qu’ils y restent jusqu’à ce que le signal final d’une durée de 15 secondes soit entendu.
  • Immédiatement avant le sautage, 12 petits coups d’avertisseur à une seconde d’intervalle doivent être entendus. 30 secondes doivent s’écouler entre le dernier coup d’avertisseur et le moment de la mise à feu.
  • À la suite du sautage, lorsque la zone de tir est sûre, un coup d’avertisseur en continu d’une durée de 15 secondes annonce la permission de recommencer le travail dans cette zone.
  • Tout signal sonore doit être émis à l’aide d’une sirène d’au moins 120 dB.
  • Le code des signaux sonores réservés au sautage doit être écrit en lettres de couleurs contrastantes, d’au moins 150 mm de hauteur, sur un panneau d’au moins 1,2 m de haut sur 2,4 m de large, placé à tous les accès du chantier.

 

N’hésitez pas à contacter notre équipe des services professionnels pour la planification de vos chantiers et zone de dynamitage au 450 436-1919, poste 60.