Bâtir des habitations abordables et optimisées en termes de performance énergétique. Voilà la mission que s’est donnée KnightsBridge.
À Londres se trouve un quartier très sélect où se succèdent des édifices au design aussi grandiose que monumental. Véritable épicentre londonien d’une architecture sans nulle autre pareille, le quartier KnightsBridge a servi d’inspiration pour la jeune entreprise québécoise du même nom. Depuis sa fondation, en 2012, elle s’est taillé une place enviable dans le marché de l’habitation en construisant exclusivement des projets résidentiels durables et à l’architecture exclusive.
« J’ai tout de suite été séduit par ce quartier, un des plus beaux de Londres, relate son président Simon Boyer. Quand j’ai fondé KnightsBridge avec Charles-Antoine Gosselin, mon but n’était pas de reproduire cette architecture ni de la transposer ici, mais de créer des espaces de vie intéressants, bien conçus et bien construits, où les gens se sentiraient bien. Au bout du compte, ça ne coûte pas plus cher et la demande est là, entre autres à Montréal, où l’offre est plutôt restreinte dans ce créneau. »
Durables et abordables
Ce petit quelque chose de plus lui permettant de se démarquer, KnightsBridge a rapidement mis le doigt dessus. Dès sa première année d’activité, elle obtient la certification LEED Or pour le Châteaubriand, un projet de quatre unités situé à deux pas du métro Beaubien. Non seulement les unités s’avèrent ultraperformantes sur le plan énergétique et environnemental, mais elles se distinguent aussi par leur architecture contemporaine et soignée, où la fenestration généreuse et les vastes balcons mettent en relation le milieu de vie et l’espace environnant.
« Nos unités sont conçues pour durer, note Simon Boyer. En fait, on construit comme si c’était pour nous. On ne mise pas sur le grand luxe, mais plutôt sur des matériaux durables et de qualité, qui ne sont pas nécessairement plus couteux que le bas de gamme. Même si nos habitations sont de trois à cinq pour cent plus chères que le marché, elles offrent un excellent rapport qualité-prix et elles consomment de 40 à 65 % moins d’énergie qu’une habitation standard.
« Et contrairement à certains projets de la concurrence qui vieillissent mal, nos premiers logements, qui datent de 2012, sont encore très beaux, précise celui qui est également ingénieur civil. En fait, nos unités se vendent bien et se revendent tout aussi bien, avec un rendement annuel qui tourne autour de 30 %. D’ailleurs, plusieurs de nos employés ont acheté un logement de KnightsBridge et même moi, j’habite un de nos projets. »
Croissance enviable
Le succès étant au rendez-vous, la jeune entreprise poursuit sur sa lancée et table sur des projets d’une envergure de plus en plus grande. Les triplex cèdent le pas aux quadruplex, puis aux sixplex, et ainsi de suite. Six ans après sa fondation, KnightsBridge a livré ainsi plus de 200 unités, tandis que son chiffre d’affaires a littéralement explosé, passant de 2 à 50 millions de dollars au cours de cette période. Même chose sur le plan organisationnel, où l’effectif se multiplie à la vitesse grand V, pour atteindre 42 employés à ce jour, dont 16 veillent au bon déroulement des projets.
« On vise une croissance de 30 % par année, signale Simon Boyer. En termes d’unités, ça représente environ 150 unités d’habitation par année. Par contre, on a un peu modifié notre approche. Maintenant, on aborde nos projets de manière plus réfléchie sur le plan urbanistique, on les conçoit de façon plus holistique afin de bien les ancrer dans le cadre bâti et de créer des communautés viables, avec des commerces de proximité et des espaces pour se rencontrer. »
Union profitable
La valeur des projets aujourd’hui pilotés par KnightsBridge, qui oscille entre 50 et 100 millions, témoigne de ces ambitions. C’est le cas, entre autres, de TAK Village, dans le quartier Angus, un tout nouveau milieu de vie conçu pour les familles offrant notamment 214 000 pieds carrés de verdure et où les voitures sont interdites de séjour. Le projet d’une valeur de 100 millions est réalisé en partenariat avec DevMcGill.
« On s’est associés avec DevMcGill pour leur savoir-faire et pour les valeurs qu’on partage, explique le président de KnightsBridge. En conjuguant nos forces, on réalise des projets encore plus distinctifs. Nous, notre spécialité, c’est le bâtiment certifié de six étages et moins, le design soigné et la vie de quartier. C’est la touche qu’on apporte. Notre but, ce n’est pas d’empiler des étages sans réflexion. Pour faire des tours de 40 étages, il faut des occasions et on n’est pas là, du moins pas encore. »
Ce qui n’empêche pas Simon Boyer de chercher à élargir son marché en développant, entre autres, le marché locatif. Le promoteur-constructeur a d’ailleurs fait une première incursion dans ce créneau avec la construction d’un édifice de 20 logements locatifs, sur la rue Papineau à Montréal. « C’est un marché intéressant, fait-il valoir. Dans le condo, c’est possible d’offrir de la qualité, une belle architecture et une certification environnementale, tout en restant abordable. Ça vaut aussi pour le locatif.
« Mais, peu importe le créneau, on veut continuer à bien développer le marché montréalais, tout en étendant notre rayon d’action à l’extérieur de Montréal, ajoute-t-il. On est présentement à Bromont, où l’on réalise Arborescence, un projet de 280 condos et maisons de ville d’une valeur de 100 millions. Nos projets ont tellement bonne réputation que certaines municipalités nous font même des propositions pour qu’on aille développer de leur côté. On prévoit aussi sortir du Québec, mais ça, c’est à plus long terme. »
Plus tôt, en octobre, l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) a salué le mérite de Simon Boyer en lui décernant le prix Inova de la catégorie Jeune bâtisseur. Ce prix, qui est accordé à un individu de moins de 40 ans, reconnait le talent du jeune président de KnightsBridge et sa volonté de contribuer à l’avènement de villes et de communautés durables.
L’IDU a également accordé à KnightsBridge le prix Inova de la catégorie Multirésidentiel de 50 M$ pour Le Jardinier, le premier opus de sa série Nature. Situé dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, le projet certifié LEED Platine propose sept espaces de vie écologiques et abordables.
Cet article est tiré du Magazine – Les Leaders de la construction 2018. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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