Une nouvelle technologie non abrasive et sans poussière rend aux revêtements de maçonnerie leur splendeur d’antan.
Par Marie Gagnon
Pour lutter contre la pollution et maintenir l’intégrité structurale d’un bâtiment dont l’enveloppe est composée de pierre, de brique ou de béton, il est essentiel de l’entretenir régulièrement. En éliminant l’efflorescence, l’encrassement et autres dépôts calcaires, le nettoyage permet en effet de mettre à jour certaines déficiences, comme des fissures dans le revêtement ou l’effritement du mortier, à l’origine d’infiltrations d’eau dans l’enveloppe.
Toutefois, les technologies offertes à l’heure actuelle, comme le sablage au jet ou le gommage chimique, ne sont pas sans conséquences. Elles peuvent entre autres causer la corrosion des ancrages à maçonnerie et de la quincaillerie ainsi que la décoloration et la désagrégation des éléments architecturaux. HydroBrick, une entreprise qui se spécialise depuis 30 ans dans le nettoyage de la maçonnerie, a mis au point un nouveau procédé permettant de contrer ces effets délétères : le nettoyage à sec (NAS).
« Il s’agit d’un procédé faisant appel à une formule abrasive qui ne produit aucune poussière et qui agit comme un exfoliant doux sur le revêtement, résume le président et fondateur de l’entreprise, Mario Bouchard. Il est sans risque pour l’utilisateur comme pour l’environnement et préserve les mortiers, les composantes architecturales et les éléments de quincaillerie, de la détérioration prématurée causée par les agents chimiques, comme l’acide muriatique. »
La technologie NAS, qui est en instance de brevet, est constituée d’une turbine pouvant atteindre une vitesse de rotation de 40 000 tours par minute et propulsant des microgranulats dans un mouvement de spirale. L’appareil, qui agit un peu à la manière d’une polisseuse sans toutefois entrer en contact avec le parement, ne risque pas de grenailler la surface ni d’en dépolir la patine. Il peut par ailleurs remplacer efficacement la brumisation prolongée, souvent à l’origine d’infiltration d’eau et, du coup, éliminer l’apparition d’efflorescences ainsi que la prolifération de bactéries et de moisissures dans l’enveloppe.
Exclusive à HydroBrick, cette nouvelle technologie peut être utilisée en toute saison, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur d’un bâtiment. « On a récemment procédé au nettoyage d’un plafond de bois contaminé par les moisissures dans un bâtiment commercial, illustre Mario Bouchard. Les moisissures ont été complètement éliminées et le bois a retrouvé son aspect d’origine, le tout sans générer de poussière et sans agents chimiques dommageables pour la santé des occupants. »
HydroBrick n’en est pas à ses premières armes en matière d’innovation. L’entreprise montérégienne a également développé le procédé Versô Technologie, un système de brumisation misant sur la vapeur sous pression, l’eau froide sous pression ainsi que sur un système de propulsion d’air. Ce procédé permet de nettoyer la pierre calcaire sans l’abraser. Entièrement automatisé, il ne requiert ni échafaudage ni nacelle. De plus, l’eau de nettoyage est récupérée à 80 % pour ensuite être filtrée et réutilisée.
Cet article est tiré du Supplément thématique – Bâtiment 2013. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
Ce sujet pique votre curiosité ? Lisez tous les articles du dossier BÂTIMENT 2013 :
- Cure de durabilité pour le Cégep de Sherbrooke
- Vers des bâtiments à haut rendement
- Construire un centre des loisirs autrement
- Le programme Novoclimat gagne de la hauteur
- Convertir une vieille église en bâtiment durable
- Faire le plein d’économies d’énergie
- Une toiture unique en Amérique du Nord
- Une ossature de bois sur 10 étages