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L’Association de la construction du Québec (ACQ) a profité de son témoignage en commission parlementaire aujourd’hui pour réaffirmer son appui au projet de loi no 61. Mais également pour soulever d’éventuels risques de collusion et de corruption, face auxquels elle propose des recommandations qui émanent directement de la commission Charbonneau.
L’ACQ voit entre autres dans ce projet de loi l’occasion pour le gouvernement d’adopter un calendrier de paiement obligatoire pour tous les donneurs d’ouvrage publics, comme les ministères, les municipalités ou les commissions scolaires.
Un règlement qui viendrait selon elle injecter 7,2 milliards dans l’économie québécoise, montant tiré d’une étude de Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) qui démontre que les délais normaux de 30 jours ne sont généralement pas respectés par le gouvernement. La moyenne des délais de paiement étant plutôt de 80 jours, ce qui priverait l’économie québécoise de la somme mentionnée plus haut.
C’est d’abord pour s’assurer que les entrepreneurs en construction auront à leur disposition les liquidités nécessaires pour compléter les projets en cours et pouvoir survivre dans les prochains mois que l’Association dit appuyer le projet de loi no 61. Et un tel règlement est nécessaire à ses yeux pour mener à bien la relance de l’économie québécoise, alors que les entreprises de construction sont aux prises avec des problèmes importants de liquidités.
Les crédits d’impôt pour la rénovation résidentielle, locative et commerciale est une autre recommandation amenée par l’ACQ, eux qui permettraient de stimuler l’investissement privé tout en servant de « pare-feu contre la prolifération de l’économie souterraine ».
Une mesure jugée d’autant plus importante considérant qu’en 2019 la rénovation résidentielle représentait des investissements de plus de 14 milliards de dollars au Québec, somme que l’Association s’attend à voir augmenter dans les circonstances actuelles.
Source : ACQ
