Le gouvernement provincial met le cap sur un Québec plus vert. Il annonce de nouvelles normes à saveur écoénergétiques qui entreront en vigueur le 27 juin prochain, dans ce qui s’avère un nouveau chapitre du Code de construction.
Le secteur de la construction disposera alors d’une période transitoire de 18 mois, soit jusqu’au 27 décembre 2021, pour appliquer les normes du chapitre I.1, « Efficacité énergétique du bâtiment » aux immeubles commerciaux, institutionnels et industriels, ainsi qu’aux grands bâtiments d’habitation.
Tel que son nom l’indique, celui-ci vise à améliorer la performance énergétique des nouveaux bâtiments et des agrandissements de plus de 25 % en moyenne. Ce qui entrainera une importante réduction des frais de consommation d’électricité pour tous les consommateurs.
Les nouvelles mesures portent notamment sur :
- l’isolation des murs, des toits et des planchers et la couverture des ponts thermiques;
- la performance thermique des portes et fenêtres;
- l’isolation thermique des conduits et le calorifugeage de la tuyauterie;
- la puissance d’éclairage intérieur et extérieur;
- la récupération de chaleur exigée dans les installations de chauffage, de ventilation et de conditionnement d’air, y compris les piscines, les équipements de réfrigération et les hottes de cuisines commerciales.
Afin d’offrir de la souplesse aux concepteurs et aux entrepreneurs, le règlement permet trois méthodes de conformité : la méthode prescriptive, la méthode des solutions de remplacement et la méthode de performance énergétique.
Fruit d’une collaboration entre Transition énergétique Québec (TEQ) et la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), organisme responsable de son application et de sa mise en œuvre, cette nouvelle réglementation devrait entrainer d’importantes économies d’énergie et réductions d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, soit 6 916 térajoules économisés et 60 438 tonnes de CO2 en moins. Des gains qui deviendront encore plus importants à long terme.
Le tout devrait se traduire par une réduction de la facture annuelle d’énergie des entreprises et des particuliers d’environ 20,2 millions de dollars. Une période de récupération de l’investissement moyenne d’environ 6,8 ans est prévue. Dans plusieurs projets de construction, la rentabilité pourrait toutefois être immédiate.
Au cours des prochains mois, la RBQ, en collaboration avec TEQ, publiera divers outils afin de faciliter la compréhension et l’application de ces exigences. D’ici là, vous pouvez consulter le chapitre I.1, « Efficacité énergétique du bâtiment », juste ici.
Source : Régie du bâtiment du Québec