De nouvelles normes de construction viennent d’entrer en vigueur, alors que la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) planche sur le rehaussement de la performance énergétique des immeubles commerciaux, institutionnels et industriels, ainsi que des grands bâtiments d’habitation.
L’industrie disposera d’une période transitoire de 18 mois, soit jusqu’au 27 décembre 2021, pour appliquer ces mesures, qui visent une amélioration moyenne de plus de 25 % pour les nouveaux bâtiments et les agrandissements, en ce qui a trait à la performance énergétique.
Celles-ci portent notamment sur l’isolation des murs, des toits et des planchers; la couverture des ponts thermiques; la performance thermique des portes et fenêtres; l’isolation thermique des conduits et le calorifugeage de la tuyauterie; la puissance d’éclairage intérieur et extérieur; ainsi que la récupération de chaleur exigée dans les installations de chauffage, de ventilation et de conditionnement d’air, y compris les piscines, les équipements de réfrigération et les hottes de cuisines commerciales.
L’application de ces nouvelles normes engendrera une importante réduction d’émission de CO2, soit l’équivalent de ce que peuvent émettre près de 18 000 voitures en une année, mais permettra également aux entreprises et particuliers d’économiser environ 20,2 millions de dollars sur leur facture annuelle d’énergie.
« L’entrée en vigueur de ce nouveau chapitre marque le début d’une nouvelle ère. Construire vert, c’est construire demain. Les normes visant l’efficacité énergétique des grands bâtiments dataient de 1983. Considérant que ce parc immobilier consomme environ 12 % de l’énergie au Québec, il devenait impératif d’actualiser nos façons de construire », souligne Michel Beaudoin, président-directeur général de la Régie du bâtiment du Québec.
Au cours des prochains mois, la RBQ, en collaboration avec Transition énergétique Québec, publiera d’ailleurs divers outils pour soutenir les professionnels de la construction dans leur compréhension et leur application des nouvelles exigences. Pour en faciliter le repérage, la RBQ a créé la section « Efficacité énergétique » sur son site Web.
Une période de récupération de l’investissement moyenne d’environ 6,8 ans est prévue, bien que la rentabilité pourrait s’avérer immédiate pour plusieurs projets en raison des économies sur la facture d’énergie.
Source : Régie du bâtiment du Québec