3 février 2016
Luc-Etienne Rouillard Lafond

Si le site du ciné-parc de Saint-Nicolas, à Lévis, n’accueille plus les automobilistes cinéphiles depuis l’an dernier, il ne sera pas resté vacant longtemps. Son propriétaire, Immostar, a en effet lancé à l'automne dernier la construction du complexe résidentiel Loges Saint-Nicolas sur ce terrain de 1,1 million de pieds carrés, un investissement de plus de 100 millions de dollars.

Le promoteur propose 800 appartements locatifs, répartis dans huit bâtiments d’environ sept étages et construits en quatre phases par l’entrepreneur Construction Armada. Des unités de type studio et de trois, quatre ou cinq pièces et demie, d’une superficie variant entre 435 et 1 325 pieds carrés, sont prévues. Les logements situés au dernier niveau seront de plus pourvus de terrasses pouvant faire jusqu’à 575 pieds carrés.

 

Visant une qualité de construction et une durabilité semblable à celle des habitations luxueuses en copropriété, Immostar a privilégié le béton armé pour réaliser les Loges Saint-Nicolas. « C’est important pour nous, explique François Pelchat, directeur développement/marketing, parce que l’on veut obtenir une insonorisation maximale. Les fenêtres ont aussi été choisies pour profiter d’une insonorisation optimale. »

 

Afin de simplifier la gestion du complexe et d’éviter les dégâts d’eau, chaque immeuble sera équipé d’un système central de distribution de l’eau chaude. Le chauffage des appartements sera assuré par des plinthes électriques, alors que des unités de climatisation, choisies par le promoteur en raison de leur discrétion, pourront aussi être installées en option. Chaque immeuble profitera par ailleurs d’un stationnement intérieur.

 

Un projet divisé en deux phases

 

La première phase du projet, conçu par la firme Bouchard Laflamme architectes, comptera trois immeubles, pour un total de 400 unités. Le premier bâtiment, dont la structure devrait être complétée en février prochain, comptera 63 appartements et pourrait accueillir ses premiers locataires en octobre 2016.

 

Le second édifice, le plus gros du complexe avec ses 180 appartements, pourrait pour sa part être amorcé dès la fonte des neiges, si le taux de location le permet. L'immeuble étant en forme de « L », une passerelle de verre viendra joindre ses deux volumes, sur plusieurs niveaux.

 

Puisque le site est entouré d’une forêt, une attention particulière a été portée à l’intégration de verdure et d’arbres matures dans son aménagement, conçu par la firme Terralpha. « Il va donc y avoir des sentiers de marche et de course, des stations d’entraînement extérieures, une belle place publique où les gens pourront échanger, avance François Pelchat. »

 

En plus d’implanter des bassins d’eau à différents endroits sur le site, le promoteur aménagera un parc central de 50 000 pieds carrés. Accessible à tous les citoyens, il sera cédé à la Ville de Lévis, tout comme les rues et infrastructures municipales du projet.

 

Avec l’arrivée des Loges Saint-Nicolas, la Ville en profitera d’ailleurs en 2016 pour réaliser, en collaboration avec le ministère des Transports du Québec, le réaménagement de la route Marie-Victorin ainsi que de la rue Claude-Jutra. Dans le cadre de ces travaux, elle procédera à l’adoucissement de la pente, à la refonte des intersections, à l’élargissement des voies ainsi qu’à l’aménagement d’une piste cyclable.

 

Les firmes Tetra Tech, Laplante Saucier et Génécor Experts-Conseils ont été chargées respectivement du génie civil, de la structure et de la mécanique des bâtiments. Alors que la planification de chacune des phases et l’aménagement du site sont encore à l’étude, le schéma d’implantation des  édifices est complété. Aussi, Immostar aimerait réaliser son développement sur une période de trois ou quatre ans.

 

Si le promoteur a préféré miser, pour les Loges Saint-Nicolas, sur un projet locatif plutôt qu’en copropriété, c’est avant tout parce qu’il croit que la simplicité de ce concept saura séduire dans le futur. « Le locatif, c’est vers ça que l’on se dirige. Les maisons génèrent beaucoup moins de plus-value. Vous avez des coûts incroyables en droit de mutation, taxe scolaire, taxe foncière et frais d’entretien. Nous, tout est inclus. »

 

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 21 janvier 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !