Amphithéâtre de Trois-Rivières : Des pare-intempéries loués pour l'été

8 juin 2015
Par Marie Gagnon

La Ville de Trois-Rivières a finalement décidé de louer ses pare-intempéries plutôt que de les acheter.

Le 20 avril dernier, le comité exécutif a rejeté toutes les soumissions reçues pour l’achat et l’installation de ces structures de verre et de toile destinées à protéger la scène du mauvais temps. Ce revirement de dernière heure survient à moins de trois mois de l’inauguration de l’Amphithéâtre Cogeco, prévue le 15 juillet.

 

« Les soumissions étaient trop élevées par rapport à nos estimations et ça dépassait le budget prévu, explique le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant. Le contrat était évalué à 3,5 millions $, mais le plus bas soumissionnaire était quand même à deux millions de plus. Les entrepreneurs ont justifié cet écart en raison de l’échéancier très serré et des coûts de main-d’œuvre engendrés par ce délai restrictif. Pour arriver dans les temps, il leur aurait fallu embaucher plus de travailleurs. »

 

Il ajoute qu’à quelques semaines de l’échéance, la Ville ne pouvait se permettre de relancer le processus d’appel d’offres. « On a décidé de louer des pare-intempéries pour l’été, poursuit-il. C’est une location avec option d’achat. On va voir à l’automne si on les achète ou si on retourne en appel d’offres. »

 

Sur le site de Trois-Rivières-sur-Saint-Laurent, le chantier de l’amphithéâtre tire en effet à sa fin. À la mi-avril, la direction des grands projets de Trois-Rivières s’attendait à réceptionner les travaux d’un jour à l’autre. « Il ne reste seulement quelques sièges et quelques garde-corps à installer, signale le conseiller aux grands projets, Michael Hiller. Nos efforts vont ensuite se concentrer à l’extérieur, où on doit réaliser un tournebride, une place publique, une billetterie extérieure, une aire de rassemblement et des travaux d’engazonnement. »

 

Pour ne pas nuire au bon déroulement des spectacles prévus cet été, les aménagements extérieurs seront réalisés en deux phases et financés à même l’enveloppe globale de 49,5 millions $. « La première phase représente environ 60 % des travaux à réaliser, précise Michael Hiller. Elle a démarré le 4 mai et est réalisée par l’entrepreneur général Lionel Deshaies. L’appel d’offres pour la phase 2 devrait être lancé à l’automne, mais le concept pourrait évoluer d’ici là. »

 

Ce ne serait pas la première fois que le projet prend une nouvelle tangente depuis que le concept proposé par Paul Laurendeau a été couronné lauréat du concours d’architecture, lancé en 2010 par la Ville de Trois-Rivières. « Après le concours, les grandes questions conceptuelles ont été suivies, comme le positionnement de l’amphithéâtre, parallèle au Saint-Maurice, et son ouverture sur le fleuve, dit-il. Certains éléments ont cependant fait l’objet d’une rationalisation pour rester dans le budget. »

 

Comme l’immense toit, l’élément signature du projet. De 8 100 mètres carrés, il est passé à 6 400 mètres carrés. Mille places ont aussi été retranchées à la capacité d’accueil, qui était initialement de 10 000 personnes. Les lettres monumentales qui devaient orner l’esplanade ont également pris une nouvelle allure. « Au départ, les six lettres devaient avoir une profondeur d’un mètre et être en béton, indique Paul Laurendeau. Pour des raisons de coût, elles seront en bois lamellé-croisé. »

 

L’architecte et son équipe ont également bonifié leur concept, en proposant d’utiliser le rouge sur la face intérieure du toit plutôt que le gris charbon prévu au départ. « Le rouge a un caractère très fort, mais aussi beaucoup de légèreté, dit-il. Il vient contrebalancer le noir et ajoute un effet dramatique à l’espace. »

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi jeudi 21 mai 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !

 

Pour tous les détails concernant l'amphithéâtre extérieur de Trois-Rivières, consultez la section Grands chantiers.