13 mai 2015
Par Marie Gagnon

Porté par le milieu des affaires depuis 2009, le futur pavillon de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) à Drummondville commence à se dessiner dans le secteur Saint-Charles, à proximité de l’autoroute 20.

À la mi-avril, soit six mois après la première pelletée de terre, les équipes de Decarel s’affairaient à en ériger la structure d’acier. Si la cadence se maintient au rythme actuel, le pavillon sera prêt pour accueillir ses premières cohortes d’étudiants dès janvier prochain.

 

Le projet, dont la réalisation est assurée par la Ville de Drummondville, représente un investissement global de 24 millions de dollars. Il a pour objectif d’accroître le nombre de diplômés universitaires dans le Centre-du-Québec et, par ricochet, de stimuler l’essor économique de la région. Le nouveau pavillon permettra à l’UQTR, qui loue des locaux au cégep de Drummondville, d’offrir un éventail élargi de programmes de premier et deuxième cycle, mais aussi des activités de formation continue et sur mesure.

 

« Le projet a connu une forte mobilisation de la part des gens d’affaires, note l’adjoint à la direction générale de la Ville, Philippe Mercure. Avec la Fondation de l’Université, ils ont organisé une levée de fonds auprès de donneurs privés. La campagne a permis de récolter huit millions de dollars et la Ville y a mis un million. Selon l’entente, la Ville et l’Université seront liées par bail emphytéotique pendant 25 ans. La propriété sera ensuite cédée à l’institution contre un dollar symbolique. »

 

Il précise que le projet a fait l’objet de compressions budgétaires depuis le premier programme fonctionnel et technique, en 2013. « On arrivait à un coût global de 30 millions, mais ça ne cadrait pas avec notre vision, on a donc revu nos ambitions à la baisse, dit-il. Après un exercice de rationalisation, on est descendu à 24 millions. Ce montant inclut le terrain, acheté 3 millions à la congrégation des Pères des Montfortains. Pour le bâtiment, les coûts s’élèvent à 15 millions. »

 

Le pavillon dessiné par la firme Daoust Lestage se reconnaîtra d’abord à son architecture sobre et contemporaine. Il sera constitué d’un seul volume recouvert de maçonnerie, auquel se greffera une immense verrière sur sa face latérale. Cette verrière s’élèvera sur les quatre niveaux de l’édifice et se prolongera en façade pour éclairer une bibliothèque aux plafonds de 9 mètres, qui occupera près de la moitié du rez-de-chaussée de l’édifice de 7 500 mètres carrés.

 

« Le bâtiment a été conçu pour être éventuellement agrandi, signale Philippe Mercure. Quand ça sera nécessaire, la verrière pourra être facilement démantelée, les joints ont été prévus dans ce sens. On pourra aussi prendre de l’expansion avec la maison des Pères, que la Ville a acquise avec le terrain. Quand elle sera libérée, en 2017, on pourra y aménager les services administratifs et peut-être des résidences étudiantes. »

 

Sans briguer de certification environnementale, le projet s’appuie tout de même sur des choix durables sur le plan de la conception et de la mise en œuvre, indique le porte-parole de la Ville. Comme des systèmes de chauffage et de traitement de l’air à haut rendement et des matériaux réputés pour leur durabilité. Ou encore les mesures mises de l’avant pour préserver le boisé au périmètre de l’édifice.

 

« On a eu recours à des services de génie forestier pour conserver un maximum d’arbres et en déplacer lorsque nécessaire, ce qui a ralenti un peu le chantier au début, souligne-t-il. Les travaux se sont vraiment amorcés en décembre et tout le bétonnage, qui était réalisé par Construction R. Guilbeault, s’est fait pendant l’hiver. Jusqu’ici, tout se déroule comme prévu, on ne prévoit pas de retard sur l’échéancier. »

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 28 avril 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !