Un campus en nature et à la fine pointe pour Équipe Laurence

1 septembre 2021
Par Elizabeth Pouliot

Longer une rivière pour se rendre au bureau, travailler en plein air puis enfourcher son vélo de montagne ou enfiler ses skis de fond sur l’heure du lunch : voici ce à quoi peut s’attendre la centaine d’employés d’Équipe Laurence qui intégrera à l’hiver 2022 ses nouveaux locaux, qui plus est, à la fine pointe de la technologie.

Attirant dans ses rangs bien des amants de la nature, l’Équipe Laurence, une firme de génie civil basée actuellement à Piedmont et qui gère aussi des bureaux ailleurs au Québec, souhaitait tirer avantage de sa localisation dans les Laurentides. Pour ce faire, elle a acquis « un terrain de jeu » de 1,2 million de pieds carrés à Sainte-Adèle. La compagnie s’y relocalise et troque du même coup les deux autoroutes qui la bordaient pour deux rivières, la rivière du Nord et la rivière à Simon. « On va créer des espaces de vie pour que nos employés puissent travailler agréablement et se divertir sur l’heure du dîner… ou quand bon leur semble! », souligne Alexandre Latour, ingénieur, président et chef de la direction chez Équipe Laurence.

 

L’entreprise profite de ses nouveaux aménagements pour innover dans son expertise. « Ça s’est transformé dans les dernières années, mais le génie civil reste la plus vieille forme d’ingénierie », mentionne l’ingénieur. Plusieurs technologies intégreront donc le terrain, les bâtiments et les aménagements. Par exemple, le stationnement comprendra différents types de revêtements, tels que du pavé perméable et alvéolé ainsi que du béton et de l’asphalte perméables. « Ça existe déjà bien sûr, mais certains doivent être installés dans des endroits spécifiques. On veut tester comment ça évolue dans le temps, quel en est l’entretien, etc. », indique Alexandre Latour. Pourcentage d’enlèvement de sédiments, pourcentage d’absorption et d’infiltration, validations des performances, diminution des ilots de chaleur : tout sera monitoré à travers des capteurs.

 

Un campus en nature et à la fine pointe pour Équipe Laurence. Crédit : TLA Architectes

 

Sur le toit, une station météo enregistrera les pluies, des corrélations pourront ainsi être établies selon la dispersion de l’eau dans le stationnement. Les deux rivières aux alentours fluctuent, elles aussi, en fonction des précipitations, ces statistiques seront également compilées. De plus, l’eau de pluie sera réutilisée. « L’eau qui coulera du toit sera récupérée dans des fosses qui seront pompées pour alimenter les toilettes », explique M. Latour. La consommation d’eau potable diminuera et, grâce à des compteurs d’eau, les employés seront témoins de ces gains en temps réel. Le chauffage et la climatisation, quant à eux, seront assurés par la géothermie, créée à même les étangs d’eaux usées de la ville de Sainte-Adèle.

 

Une autre innovation fera partie du campus. En attente de brevet, les ingénieurs de l’équipe restent discrets à son sujet. « On est en train de développer une nouvelle méthode pour traiter des sédiments qui pourrait être appliquée dans les réseaux d’égouts pluviaux. Cette innovation pourrait participer à capter des sédiments pour en limiter le transport vers l’environnement », termine le président d’Équipe Laurence.

 

Pour créer ce premier de trois bâtiments, l’entreprise s’est adjoint les services de TLA pour l’architecture, de Bouthillette Parizeau pour le génie mécanique et électrique, de BWB Consultants pour la structure et de Pur Design pour l’aménagement intérieur. Éco Transition accompagne l’équipe dans le but d’obtenir la certification LEED et Le groupe CIBS agit à titre d’entrepreneur général. La conception étant presque entièrement achevée, les travaux de fondation sont en bonne voie d’être complétés d’ici septembre, moment où la structure mixte en acier et en bois sera ajoutée à l’ensemble. Le budget de 7,5 millions couvre les deux premiers bâtiments seulement. Équipe Laurence occupera presque en entier la première construction tandis que d’éventuels partenaires d’affaires emménageront dans la deuxième puis la troisième. « Des entreprises innovantes devraient se joindre au campus pour en faire un pôle de nouvelles technologies qui pourra profiter à l’ensemble des villes », espère l’Équipe Laurence.

Cet article est paru dans l’édition du 19 août 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.