Carré Laval : le futur épicentre identitaire de Laval

Lors d’un point de presse tenu le 3 février dernier, le maire Marc Demers a en effet dévoilé les grandes lignes de cette future cité qui deviendra l’épicentre identitaire de Laval. Le nouveau quartier, qui s’étendra sur quatre millions de pieds carrés entre l’autoroute des Laurentides et les boulevards du Souvenir, Daniel-Johnson et Saint-Martin Ouest, ambitionne de propulser la croissance économique de la ville au sein d’un milieu de vie mixte et innovant.

Rappelons que le projet témoigne de la volonté de la Ville de Laval de bâtir une cité de l’innovation carboneutre à échelle humaine. Il s’inscrit d’ailleurs dans la vision stratégique Laval 2035 et du programme particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville, qui sera élaboré au cours de la prochaine année. S’appuyant sur une stratégie axée sur la consolidation d’activités de recherche, il concentrera notamment des centres de recherche, des espaces collaboratifs et des incubateurs d’entreprise, afin d’attirer les meilleurs talents ainsi que des entreprises actives en R-D.

Selon la Ville, une vingtaine d’acteurs des milieux éducatif et institutionnel ont signifié leur intérêt à s’investir dans la réalisation de ce projet structurant. Parmi ceux-ci, on signale BVI (Bâtiment vert et intelligent QC), CIAMIL (Centre d’incubation et d’accélération en mobilité intelligente à Laval), INRS (Institut national de la recherche scientifique), MIT (Massachusetts Institute of Technology), sans compter Laval Innov et quatre universités du Québec.

Carré Laval proposera par ailleurs un milieu de vie diversifié et intergénérationnel, où les résidents pourront vivre, travailler et se divertir sept jours sur sept, été comme hiver. Le futur quartier, qui repose sur des projets immobiliers écoresponsables, prévoit au final entre 2 000 et 3 000 logements, des commerces de proximité ainsi qu’une programmation culturelle diversifiée.

Il fera en outre la part belle aux espaces verts. La vision préliminaire présentée par la Ville s’articule en effet autour d’un immense parc, comprenant un plan d’eau de 500 000 pieds carrés ceinturé de falaises hautes de 115 pieds. Enfin, conformément aux orientations de la Ville en matière de développement durable, le projet visera la carboneutralité. C’est dire que le site ne sera pas accessible aux voitures individuelles et que les déplacements à l’intérieur du quadrilatère valoriseront la mobilité active et le transport collectif.

Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir d’ici la première pelletée de terre. En effet, la vision préliminaire présentée au début de février doit d’abord être suivie par un appel de propositions en vue de l’élaboration d’un plan directeur de développement. Celui-ci devrait être émis au cours des prochains mois. Entre-temps, la Ville procédera à la planification des activités de décontamination. Le site sert en effet de dépôt à neige depuis plusieurs années et l’on suppose la présence de polluants, comme des hydrocarbures.

Afin de soutenir la Ville dans la réalisation de ce projet, le Gouvernement du Québec s’est d’ailleurs engagé à verser, pour la période 2020-2024, une aide financière de 10 millions de dollars pour la décontamination, le réaménagement et la revalorisation des terrains ainsi que pour l’élaboration d’une planification pluriannuelle. Quant aux volets infrastructures, espaces verts et immobilier, ils devraient s’enclencher quelque part en 2021 et s’échelonner au moins jusqu’en 2024.