Le Cégep de L’Assomption étend ses ailes

2 novembre 2015
Marie Gagnon

Les travaux devant mener à l’agrandissement du Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption ont officiellement débuté le 28 août dernier avec la coupe de trois arbres centenaires.

Le projet, dont les coûts sont estimés à 10 millions $, a pour objectif premier d’offrir à la clientèle et au personnel des locaux adéquats pour étudier et travailler au sein de l’établissement du boulevard de L’Ange-Gardien. À cet effet, une nouvelle aile de 4 500 mètres carrés lui sera greffée. Le chantier doit être complété au plus tard pour janvier 2017.

 

« Ce projet fait suite à l’augmentation du devis scolaire, note René Parent, le directeur des grands chantiers et des travaux de réaménagement de l’institution. À l’origine, le devis était de 1 270 élèves, mais le taux de fréquentation a augmenté au fil des ans. Le Ministère nous a donc accordé un devis de 1 645 étudiants, ce qui est limite, car 1 800 étudiants fréquentent aujourd’hui le cégep de L’Assomption. »

 

Il ajoute que le ministère de l’Éducation obligeait le Cégep à construire sur son propre terrain. La nouvelle aile à ossature d’acier sera donc érigée sur une portion du site comprise entre l’édifice existant et la rue Dorval. Elle s’élèvera sur cinq niveaux, pour une superficie moyenne de 900 mètres carrés par étage, et communiquera à tous les niveaux avec les ailes A et F du bâtiment datant des années 1950.

 

Un projet dans le respect du patrimoine 

Cette nouvelle aile comprendra 14 salles de classe, trois laboratoires informatiques et la clinique du nouveau programme Techniques d’orthèses visuelles, qui inclura également trois laboratoires. Une salle multifonction, pouvant à la fois servir de café étudiant et de salle de regroupement, occupera le rez-de-chaussée. Cet espace, tout comme la cage d’escalier qui fera saillie sur la façade est de l’ajout, sera entièrement vitré, tandis que le reste de l’immeuble sera revêtu principalement de pierre artificielle relevée d’insertions métalliques.

 

Quelques contraintes ont par ailleurs influencé la conception du nouveau bâtiment et nécessité quelques allers-retours entre les tables à dessin et le service d’urbanisme de L’Assomption, mentionne René Parent. « On devait respecter le cachet patrimonial de l’existant, ce qui a déterminé le choix du revêtement, dit-il. Il y avait aussi la présence d’arbres centenaires sur le site, que la Ville voulait qu’on préserve, mais ce n’était pas possible. Certains seront relocalisés, d’autres, moins en santé, seront abattus. »

 

Il précise que les arbres sacrifiés seront transformés en planches et valorisés dans le projet. Mais, pour l’heure, les architectes en consortium Bergeron Thouin et Birtz Bastien Beaudoin Laforest n’ont pas encore statué sur leur usage. La faible portance du sol a aussi donné des maux de tête aux ingénieurs de SDK. « Pour satisfaire aux nouvelles exigences sismiques, on doit planter 170 pieux, signale le gestionnaire. À elles seules, ces exigences engendrent des coûts supplémentaires de 849 000 $, et elles grugent le budget alloué aux mesures durables. »

 

Même si les professionnels doivent maintenant réévaluer le budget consacré aux aspects durables du projet, comme la géothermie, certaines mesures peu coûteuses seront maintenues. C’est le cas notamment de la membrane blanche, qui coiffera le toit de l’édifice, et de l’élimination de l’eau embouteillée par l’installation de fontaines réfrigérées dotées d’un dispositif spécial afin de faciliter le remplissage de bouteilles réutilisables.

 

Comme les plans et devis, auxquels collaborent également les ingénieurs de Beaudoin Hurens, ne sont pas tout à fait prêts, le projet a été scindé en deux phases afin d’en assurer la livraison à temps. Le lot 1A de la première phase fait d’ailleurs l’objet d’un appel d’offres dont la clôture est prévue le 8 octobre. Ce lot concerne uniquement les fondations, à savoir l’excavation du site, le forage des pieux, la coulée de la fondation et son remblayage. Ce premier lot doit être terminé pour Noël.

 

Bien que l’appel d’offres pour le lot 1B ne soit pas encore publié, René Parent indique que les travaux qu’il vise doivent débuter à la mi-janvier et s’échelonner sur 12 mois. Enfin, en ce qui concerne la deuxième phase, elle consiste à réaménager 1 200 mètres carrés répartis à tous les niveaux des pavillons A et F. L’échéancier n’est toutefois pas précisé pour l’instant.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 6 octobre 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !