Propulsée par la Société immobilière du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (SIRCAAQ), elle comprendra cinq bâtiments, incluant 32 logements abordables.
L’objectif de cette initiative tend à combler des besoins spécifiques en matière d’accessibilité à l’hébergement pour les peuples autochtones. Le bâtiment d’accueil abritera également des services communs pour les résidents, notamment des aires de détente, une cuisine communautaire, quatre studios, une salle destinée à la maternelle pour les enfants âgés de quatre ans et un centre de la petite enfance (CPE).
Ce projet de 2172 mètres carrés est né de plusieurs collaborations entre le Gouvernement du Québec et de nombreux partenaires de la région. Les couts estimés pour sa réalisation représentent 23,4 millions de dollars. L’équipe de Constructions Béland & Lapointe s’occupe de la réalisation et de la coordination du chantier. La firme d’architecture et de design urbain BGLA de Sept-Îles a été choisie comme gestionnaire de projet afin de créer un concept qui soit tant en harmonie avec le paysage urbain qu’avec la nature environnante. Effectivement, l’architecte s’est inspiré de l’esprit communautaire issu de la culture et des campements traditionnels innus. La firme LGT s’occupera quant à elle de l’ingénierie de la structure.
Depuis peu les travaux d’excavation du sol ont débuté. Or, « malgré que les travaux d’excavation aient commencé, il reste beaucoup de contrats à octroyer pour la construction de ce projet », explique Éric Monfette, directeur du projet chez Béland & Lapointe. En effet, l’entrepreneur devait respecter un prix maximum garanti de 20 millions de dollars pour la réalisation du projet. Ce dépassement de couts de plus de 3 millions de dollars a donc mené à l’obligation pour Béland & Lapointe de recommencer le processus d’octroi des contrats. Également, la pandémie et le manque de main-d’œuvre jouent un rôle important dans cette augmentation de prix, tant sur le plan des contrats que des matériaux de construction. Face à ce défi de taille, Caroline Gérard, cochargée de projet chez la firme BGLA, mentionne que « depuis des mois, nous sommes proactifs afin de trouver des solutions innovantes pour surmonter ce problème ». À titre d’exemple, pour réduire les couts et protéger la nappe phréatique, il a été nécessaire de déplacer le site de construction du projet d’une distance de 15 mètres, malgré que le creusage ait déjà été entamé. Toutefois, la résidence devrait pouvoir accueillir ses premiers locataires d’ici le mois d’aout 2022.
Cet article est paru dans l’édition du 14 octobre 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.