Chantier d’envergure sur le site patrimonial du Mont-Royal

La Ville de Montréal chapeaute ce chantier d’envergure, qui vise à sécuriser l’intersection et à renouveler les entrées principales menant au parc du Mont-Royal. Pour y arriver, il faudra procéder à la démolition des structures d’étagement actuelles et à leur remplacement par une intersection mieux adaptée au milieu urbain. L’exécution de l’ensemble des travaux s’échelonnera du printemps 2021 à l’été 2024. Pour en faciliter la mise en œuvre, le projet sera réalisé en deux lots : d’abord les travaux d’infrastructures, de voirie et d’aménagement paysager; puis les travaux d’aménagement paysager spécifique au seuil d’accès du parc.

« L’appel d’offres des travaux du premier lot a été remporté par Eurovia Québec Grands Projets pour un montant total d’investissements municipaux de 43,25 millions », mentionne Marilyne Laroche Corbeil, relationniste au Service de l’expérience citoyenne et des communications à la Ville de Montréal. Cet entrepreneur général se spécialise en infrastructures de génie civil. Les plans et devis ont, quant à eux, été préparés par les ingénieurs de FNX-INNOV, les designers en aménagement urbain de civiliti et les architectes paysagers de vlan paysages.

L’installation du chantier et les travaux préparatoires se mettront en branle dès la fin avril à l’intersection située sur le site patrimonial du mont Royal. En plus de devoir tenir compte d’éléments archéologiques, la Ville de Montréal et Eurovia devront préserver les arbres qui se trouvent sur place ainsi que protéger les oiseaux migrateurs qui nichent habituellement dans le secteur. « Des spécialistes s’assurent que les oiseaux ne viennent pas nicher dans les arbres qu’on va transporter », précise Didier Hermand, directeur de projet chez Eurovia.

D’espèces endémiques, la plupart des arbres concernés seront déplacés vers une pépinière en attendant la fin des travaux. Mais trois d’entre eux, beaucoup trop gros (l’un pèse 139 t), devront plutôt être transplantés ailleurs sur le Mont-Royal. « On va utiliser une grue de 350 t avec des foreuses de manière à déplacer l’arbre et sa motte d’un point A à un point B », explique Didier Hermand.

Pour reconstruire l’intersection, deux viaducs seront démolis, des arbres seront transportés, l’intégralité du réseau sous-terrain sera refait, tout comme les réseaux électriques et les conduites de gaz, les trottoirs seront réaménagés et des chemins cyclistes et piétonniers seront bâtis. « Il s’agit d’un projet structurant pour Eurovia », ajoute Didier Hermand. On y compte 18 200 m² de pavage, 3700 m de trottoir dont 2885 m de bordures de granit, 1100 m d’aqueduc principal, 740 m d’aqueduc secondaire, 55 000 t de déblai, 1600 m d’égout en plus de 467 arbres supplémentaires et de 3632 vivaces.

S’échelonnant sur une période d’un peu plus de trois ans, ce grand projet risque de paralyser le secteur. « La Ville mettra tout en œuvre afin de minimiser l’impact des travaux. De façon générale, l’accès au parc sera maintenu via le chemin Remembrance et deux voies de circulation seront maintenues, dans chaque direction, le long du chemin de la Côte-des-Neiges, » avance Marilyne Laroche Corbeil.

Afin de compléter la réalisation du chantier, l’appel d’offres pour le second lot de travaux sera lancé sous peu. Le budget total du projet se chiffre à 52,2 millions de dollars, celui-ci bénéficiant en partie d’une subvention dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.