La nouvelle cimenterie de Port-Daniel-Gascons démarrera comme prévu ses livraisons commerciales au printemps 2017.
Plusieurs travaux restent toutefois à compléter sur le chantier de 1,1 milliard avant la mise en service des installations. « On est dans notre échéancier et on prévoit lancer la production cet automne, signale la directrice des communications de Ciment McInnis, Maryse Tremblay. Dès que nos premiers stocks d'additifs et de combustible seront livrés, on va lancer les opérations de concassage et de broyage. Les premiers lots de ciment seront prêts au début de la prochaine année. »
Elle convient cependant que le chantier est loin d'être terminé. Car si les travaux civils, à l'exception des chemins d'accès à la carrière, sont aujourd'hui complétés, il reste encore beaucoup à faire du côté du côté de la cimenterie et du terminal maritime. Sur le site de l'usine, les équipes sous la direction de WSP et Strudes, le consortium qui réalise le chantier en mode IAGC (ingénierie, approvisionnement, gestion, construction), mettent présentement la dernière main aux structures d'acier des équipements de concassage, de broyage et d'entreposage. Au terminal maritime, elles achèvent l'installation des convoyeurs au-dessus des plateformes maritimes et les travaux d'acier des tours de chargement et de déchargement.
« C'est difficile de donner un pourcentage global d'avancement, car il y a beaucoup d'éléments à prendre en compte, note la porte-parole de la cimenterie. Il y a aussi les terminaux de distribution sur lesquels on travaille en parallèle, au Canada et aux États-Unis. On en construit trois au total, ils sont tous situés sur la côte est. On vient d'ailleurs de commencer la construction de deux de ces terminaux, le troisième doit être mis en chantier vers la fin de l'été. Malheureusement, je ne peux en dire plus pour l'instant, car l'annonce officielle n'a pas encore été faite. On attend la cérémonie de la première pelletée de terre avant de divulguer quoi que ce soit. »
Il n'empêche, le niveau d'activité est tout de même à son comble sur le site de Port-Daniel-Gascons, où plus de 1 000 travailleurs se côtoient. Et selon Maryse Tremblay, « un des principaux défis de ce chantier, c'est sa coordination. Pour bien comprendre les enjeux, il faut se rappeler que McInnis est une entreprise en démarrage, elle n'existait pas auparavant. Au départ, l'équipe se limitait à quatre ou cinq employés. Aujourd'hui, nous sommes plus de 75 à préparer la mise en exploitation ».
Elle rapporte que c'est toutefois la construction du terminal maritime, qui compte 45 postes de distribution, qui a donné le plus de fil à retordre aux travailleurs. Le gros des travaux de bétonnage a en effet été accompli à l'hiver 2015. Pour donner une idée de l'ampleur du chantier, Maryse Tremblay rappelle qu'il aura nécessité au final le dynamitage de 200 000 mètres cubes de roc et l'excavation de 200 000 mètres cubes de terre. Sa mise en œuvre aura aussi mis en scène quelque 70 000 mètres cubes de béton et la mise en œuvre de 13 000 tonnes d'acier de charpente.
« Durant la construction, une multitude d'entrepreneurs avaient, en même temps, des besoins de fourniture de béton importants, ajoute-t-elle. Plutôt que la gestion de ces besoins se fasse sur une base individuelle, c'est-à-dire par chaque entrepreneur pour ses propres besoins, nous avons assuré une coordination centralisée de ces achats, ce qui nous a permis de bien gérer les priorités du chantier. Le modèle est assez unique et, franchement, il a très bien fonctionné. »
Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 aout 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.