Le 15 mai dernier marquait le début officiel des travaux d'excavation visant à doter le Collège Clarétain et la communauté victoriavilloise d’une infrastructure sportive qui comportera notamment un grand gymnase double, une salle de conditionnement physique et un atrium.
Le plus bas soumissionnaire, Pépin Fortin Construction, a remporté la mise, fin avril, pour la construction du Complexe GRYB, pour le coût de 11 934 000 $.
Le projet, auquel prennent part CCM2 Architectes et Tetra Tech, pour les aspects structure et ingénierie civile, et Pluritec, pour la mécanique-électrique, frise toutefois dans son ensemble les 15 millions de dollars (M$). Il inclut les travaux de terrassement qui succéderont au chantier en cours, de l'automne 2025 à l'été 2026, et la mise à niveau de la surface glacée de l'aréna datant de 1974, réalisée en priorité par Construction Bernard Bélanger et Fils, à l'été 2023. Cette intervention de quelque 1,5 M$ réunissait aussi Pluritec et la firme d'architecture Lemay Côté.
« Tout l'intérieur de l'aréna a été pas mal refait ainsi que la toiture. Il va nous rester l'esthétique de la devanture à faire éventuellement arrimer avec le complexe multisport qui sera à côté », indique Éric Gardner, directeur général du Collège Clarétain.
Petit tour du bloc
La nouvelle construction d'une superficie de 2 888 mètres carrés sera juxtaposée au bâtiment principal du collège, dont les trois étages datent de 1954, à son pavillon des sports construit en 2005 et à celui des arts érigé dans les années 2000. Seule l'aréna demeurera en retrait.
« L'une des conditions dans ce projet était de faire une jonction entre le nouveau bâtiment et le pavillon des sports existant, puis de répondre à un besoin d'accessibilité universelle. D'où l'ajout d'un ascenseur, que nous n'avions pas. De plus, nous rendrons accessible des services sanitaires, par l'extérieur », précise Éric Gardner.
Réalisé dans le cadre du programme gouvernemental d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives, le projet vise en premier lieu à répondre aux besoins de l'institution, qui se limitent à une plage annuelle de 180 jours. Un investissement de cette ampleur est, estime-t-il, « très dispendieux pour un bâtiment qui, en réalité, devrait être accessible 365 jours par année. Il n'y a personne d'assez riche pour ça ! », s'exclame le directeur. On en a donc profité pour rendre les nouveaux plateaux accessibles à la population environnante. « C'est un beau projet collectif, local avec la collectivité. »
Québec y est allé d'une contribution de 5,7 M$ et la Ville de Victoriaville a injecté 3,1 M$ dans ce projet. Ajoutons à cela la part d'un million du fabricant d'équipement pour machinerie lourde qui a donné son nom au bâtiment et 3 M$ amassés dans le cadre d'une campagne de financement.
Optimisation
La direction et les concepteurs ont choisi de modifier le système de chauffage central actuel et en optant pour la biénergie plutôt que de prévoir une seconde chaufferie. Le projet prévoit également la restauration complète de la sous-station électrique principale. Gains assurés en coûts et en efficacité. « Nous avons maximisé ce que nous avions à l'interne. » Entre autres particularités, un système de chauffage radiant.
« Parce que, pour vous situer, le Collège Clarétain était quand même avant-gardiste. Il avait créé un système fonctionnant à l'eau chaude dans tous les planchers. C'est étonnant qu'il ait fait ça à l'époque ! Et ç'a été bien fait », relate Éric Gardner.
Cet article est paru dans l’édition du 6 juin 2024 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.