Dès août prochain, le Collège de Valleyfield verra sa capacité d’accueil en résidence passer à 113 places grâce à un nouvel immeuble de quatre niveaux.
En chantier depuis le 29 septembre dernier, le bâtiment d’une valeur de 5,5 millions de dollars prend forme à l’angle des rues Champlain et Saint-Thomas, tout juste en face de l’établissement d’enseignement. Il permettra à terme d’ajouter 41 logements de 1 à 3 chambres aux 45 chambres individuelles existantes.
« On réfléchit sur ce projet depuis 2012, mentionne la directrice des communications du Collège, Anne-Marie Lefebvre. Depuis une dizaine d’années, notre clientèle connaît une croissance phénoménale en raison de l’ajout de programmes d’études. On est donc très à l’étroit à l’intérieur : on manque de salles de classe, de bureaux professionnels et de locaux administratifs. D’un autre côté, la résidence actuelle qui occupe deux niveaux du pavillon Beauchamp est due pour être rénovée.
« On a donc décidé de conserver 45 chambres individuelles sur un étage, de récupérer les locaux du deuxième niveau pour les besoins du collège et de construire un nouveau bâtiment de 1 936 mètres carrés pour offrir 69 places de plus en résidence, précise-t-elle. L’emplacement n’a pas été simple à trouver. Impossible de construire sur le terrain du collège puisqu’on aurait éliminé du stationnement. Finalement, la Ville nous a cédé un terrain pour un dollar symbolique et nous en avons acquis un deuxième, contigu au premier, et démoli le bâtiment qui s’y trouvait. »
Cette première étape a nécessité des travaux de décontamination en raison de la présence d’amiante dans les murs de l’édifice et d’hydrocarbures dans les sols du site, qui a déjà accueilli une station de taxi. Ces travaux complétés, les équipes de Construction Jacques Théorêt ont aussitôt procédé à la coulée de la dalle de béton. À la fin février, la structure de bois préfabriquée était assemblée, tandis que les fenêtres et le mur-rideau étaient installés. À la mi-mars, l’entrepreneur s’affairait aux systèmes électriques, mécaniques et de plomberie et à la pose du gypse.
« Il s’agit d’un bâtiment conventionnel de forme rectangulaire, fait savoir Robert Ranger, le coordonnateur des ressources matérielles du Collège. Le bâtiment principal date de 1896, on ne voulait donc pas de lignes trop modernes, mais plutôt un design classique et sobre qui va bien vieillir avec le temps. Le revêtement de brique rouge et les insertions métalliques imitant le bois vont dans ce sens. On a aussi misé sur des équipements performants et le confort des occupants. Par exemple, les dalles en bois des planchers seront couvertes d’une chape de béton pour l’insonorisation. »
Les 41 logements, soit 19 studios simples, 15 studios doubles et 7 studios triples, bénéficieront de chambres fermées, d’une salle de bains complète et d’un coin-cuisine avec frigo et plaque de cuisson coiffée d’une hotte. Chaque étage se complètera d’un salon d’études commun. Au rez-de-chaussée, les résidents disposeront de plus d’une buanderie et d’une grande salle commune, avec cuisine équipée de deux cuisinières pour les popotes collectives.
« Il n’y aura pas de grandes mesures écologiques, mais un ensemble de moyens pour réduire la consommation d’énergie, souligne Robert Ranger. Par exemple, le chauffage électrique sera assuré par convection et contrôlé de chaque logement, et le chauffe-eau sera alimenté au gaz naturel. Il y aura également des lampes à DEL partout et les fenêtres à vitrage double rempli à l’argon seront en aluminium. On a aussi insisté sur la durabilité des matériaux de finition, parce qu’on ne veut pas de problèmes avant au moins dix ans. »
Cet article est paru dans l’édition du mardi le 27 mars 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.