Le 4 juillet dernier, la Ville de Rimouski a donné le coup d’envoi de la construction d’un important complexe sportif qui se distingue par son caractère novateur.
Le projet d’une valeur globale de 40 millions de dollars combine en effet une zone glaces et une zone piscines. Il comprendra deux patinoires, une de dimensions olympiques, l’autre de dimensions nord-américaines, et deux piscines, soit un bassin semi-olympique de dix couloirs de nage et un bassin récréatif de 15 mètres (m) par 15 m.
Dans la zone glaces, le complexe comprendra aussi 16 vestiaires de joueurs et 2 vestiaires d’arbitres ainsi que des gradins pouvant accueillir 920 personnes. Dans la zone piscines, on prévoit en outre une kino-rivière, destinée à la réadaptation physique, deux tremplins – un de 1 m, l’autre de 3 m – et trois vestiaires, sans oublier des gradins pour asseoir 300 personnes. Le projet inclut également une salle d’entraînement, une salle multifonctionnelle, une aire de restauration et des bureaux administratifs.
« Le bâtiment sera particulièrement efficace sur le plan de l’efficacité énergétique, confie Dany Morin, chef de projet à la Ville de Rimouski. Il consommera entre 30 et 40 % d’énergie de moins qu’un bâtiment standard. On va entre autres récupérer la chaleur des systèmes de réfrigération et de déshumidification pour chauffer les piscines et les locaux des patinoires. Il y aura aussi un système géothermique au glycol de 25 puits en deuxième cycle pour compenser les journées de grand froid et rafraîchir les espaces intérieurs en été. Le chauffage électrique ne sera utilisé qu’en dernier recours. »
Les vestiaires des piscines et des patinoires seront chauffés par des planchers radiants alimentés par la géothermie et une chaudière électrique. Quant à l’isolation, elle dépasse les exigences du Code national de l’énergie pour les bâtiments (CNÉB). Dany Morin précise que le projet, initialement calqué sur la certification LEED Or, atteindra le niveau Argent grâce à la panoplie de mesures éconergétiques mises en oeuvre. Toutefois, il ne sera pas soumis à l’examen du Conseil du bâtiment durable du Canada.
Sur le plan architectural, le bâtiment d’une superficie brute de 14 600 mètres carrés s’intégrera de façon optimale à la trame urbaine du quartier. Sa conception mettra notamment à profit la topographie du site, caractérisée par une pente descendante nord-sud. Fait plutôt rare pour un équipement sportif de ce genre, la zone glaces, comme la zone piscines, bénéficiera d’une lumière naturelle abondante grâce aux murs-rideaux d’aluminium qui la ceintureront. Côté piscines, cette lumière sera cependant tamisée au moyen de brise-soleil en aluminium pour éviter l’éblouissement des sauveteurs.
Le bâtiment reposera sur une dalle sur sol appuyée sur le roc. Il sera construit en acier, tout comme la toiture dont le pontage sera recouvert d’une membrane élastomère. Un parement combinant de la maçonnerie, de l’acier émaillé et des panneaux à surface lisse, complètera son habillage. Il sera par ailleurs doté de deux accès, l’un au rez-de-chaussée sur la façade sud, l’autre à l’étage sur la façade nord. À l’extérieur, un stationnement de 14 360 mètres carrés offrira 420 cases pour les voitures et 3 espaces pour les autobus.
Le chantier est réalisé par Les Constructions Binet, à partir de plans et devis préparés par le consortium H2O Architecture. Les travaux s’échelonneront sur 18 mois et seront complétés pour le 21 décembre 2018. « Le projet ne comporte pas de défis majeurs, note Dany Morin. Le délai est raisonnable, mais il ne laisse pas de place à l’erreur. En plus, le bâtiment est construit sur un terrain vague, ce qui donne à l’entrepreneur suffisamment d’espace pour travailler. »
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 1er septembre 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.