Le palais de justice de Roberval sera le théâtre de travaux d’agrandissement et de rénovation au cours des prochains mois. Le projet, nécessitant un investissement de 66,2 millions de dollars, permettra de tripler la superficie du bâtiment existant et de le rénover tout en préservant sa valeur patrimoniale.
La première pelletée de terre annonçant le début des travaux a été effectuée le 3 septembre dernier. La réalisation du projet, dont la gérance de construction est assurée par Pomerleau, est projetée en trois phases. La première prévoit l’aménagement du stationnement, la démolition du centre de détention ainsi que l’aménagement temporaire du quartier cellulaire. La deuxième phase, pour sa part, sera consacrée à la construction d’un agrandissement totalisant 6 805 mètres carrés. Une salle d’audience, une salle de conférence de règlement à l’amiable, une salle de témoignage, une salle d’autorisation ainsi que onze salles destinées aux consultations entre les avocats et leurs clients s’additionneront ainsi au bâtiment actuel. Finalement, la troisième phase permettra le réaménagement du bâtiment existant. En plus des trois salles d’audience qui seront réaménagées, les espaces du palais de justice seront réorganisés en fonction des normes d’administration judiciaires actuelles. Le projet comporterait quelque 30 lots distincts, soit autant d’appels d’offres qui seront lancés tout au long de sa réalisation.
En outre, les travaux laisseront place à l’implantation des dernières technologies en matière de communication dans le bâtiment et ses différentes pièces. « Les équipements nécessaires à la présentation de la preuve technologique, à la visiocomparution, à la visioprésidence et au télétémoignage seront installés », nous apprend Philippe Poulin, directeur du projet à la Société québécoise des infrastructures. De plus, la sécurité de la magistrature, des victimes et des autres clientèles sera améliorée grâce à un réseau de circulation plus approprié.
Une vigilance accrue sera d’ailleurs portée au chantier. « Les travaux sont réalisés dans un secteur d’intérêt archéologique et ils feront l’objet d’une surveillance en ce sens, explique Philippe Poulin. Advenant la découverte de vestiges lors des activités d’excavation, l’entrepreneur devra appliquer les mesures requises afin de les protéger ». Des découvertes archéologiques sont donc envisagées durant les travaux.
Le projet a été élaboré en étroite collaboration avec les occupants du bâtiment. Ainsi, les aménagements répondront mieux aux besoins de ces derniers en matière d’espace et de son utilisation. Comme pour tous ses projets majeurs, la Société québécoise des infrastructures vise l’obtention d’une certification LEED. À cet effet, l’utilisation de la géothermie comme source de chauffage et de climatisation sera privilégiée, tout comme l’utilisation du bois pour les finis intérieurs dans les halls et les aires de circulation publiques. Le projet sera aussi accompli à l’aide de la technologie BIM et a été élaboré dans le cadre d’un processus de conception intégrée.
La livraison de ces travaux est prévue pour décembre 2022. La conception a été assurée par les firmes Groupe Architecture Justice en architecture, CIMA+ en ingénierie civile et de structure ainsi qu’UNIGEC et Bouthillette Parizeau en ingénierie mécanique et électrique. Les activités judiciaires seront d’ailleurs maintenues tout au long des travaux, des mesures permettant de minimiser leur impact étant prises.
Cet article est paru dans l’édition du 24 septembre 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.