Le Drummond, revu et corrigé

« On a été obligé d’annuler le design initial du projet et l’on a été chanceux de refaire un design beaucoup plus efficace, plus approprié aux demandes du marché, avec la grandeur et le type des unités », avance le président de l’entreprise Sam Scalia.

Avec respectivement 24 et 22 étages, chaque édifice aura un niveau supplémentaire. Leurs plans ont de plus été corrigés afin d’optimiser l’utilisation de l’espace. Ainsi, bien que les unités de type studio aient été évacuées du concept, la phase 1 offrira 211 appartements de trois, quatre ou cinq pièces et demie, soit 25 de plus qu’initialement prévu, alors que le second bâtiment pourrait en compter entre 170 et 180.

« Il y avait un peu trop d’inefficacité dans l’ancien plan, explique l’architecte Marco Manini, dont la firme a été chargée de revoir les plans. Il y avait neuf logements par étage. On a réussi à faire, dans le même espace, 10 logements. On a maximisé le plan pour éliminer des espaces perdus. »

Le rez-de-chaussée des deux tours, pourvues chacune d’une piscine extérieure et d’une terrasse au toit, sera occupé par des commerces à l’avant ainsi que des unités de type maison de ville à l’arrière. Des appartements terrasses de 2 400 pieds carrés seront de plus aménagés au dernier étage. Aussi, un bâtiment de quatre étages, logeant des commerces et un gymnase, sera construit entre les édifices, portant la superficie totale du projet à 350 000 pieds carrés. Trois étages de stationnement souterrain viendront compléter le complexe.

L’intégration du Drummond à son milieu comporte aussi un élément clé dans la relecture de Marco Manini : « On voulait faire un genre de silhouette avec les deux phases, qui ne se sont pas à la même hauteur, et créer une ligne harmonieuse pour marier les constructions plus basses sur Sainte-Catherine avec les constructions plus hautes sur René-Lévesque. »

Dans la même veine, un revêtement extérieur de maçonnerie a été privilégié pour les niveaux inférieurs, afin de rappeler les édifices en briques du secteur. À partir du quatorzième étage, les tours seront par contre couvertes de murs-fenêtres, appelés communément « window wall ». Hybride entre la fenêtre et le mur-rideau, ce système fabriqué par le Groupe Lessard offre une fenestration séparée d’un niveau à l’autre, ce qui limite le transfert des vibrations et du son.

Toujours dans un souci d’efficacité acoustique, Samcon a opté pour une structure de béton armé pour Le Drummond. « C’est beaucoup plus facile d’atteindre un bon niveau d’insonorisation avec le béton armé coulé sur place, de la façon dont on le fait, explique Sam Scalia. Il y en a qui le font avec des dalles préfabriquées, mais avec ça aussi il y a des défis pour l’insonorisation et pour le coût. Finalement, ce n’est pas énormément moins cher. »

Pour réaliser les travaux, le promoteur a fait appel à l’entrepreneur Magil Construction, qui sera épaulé par les firmes de génie NCK, pour la structure, Dupras Ledoux Ingénieurs, pour la mécanique et CLEB, pour l’enveloppe. Le design a de plus été assuré par Optima Design, alors que Hodgins & Associés a été chargé de l’architecture du paysage.

Le projet étant maintenant en marche, Samcon prévoit commencer la livraison des premières unités à la fin de 2017, afin que la phase 1 soit complétée à l’été suivant. La construction de la phase 2 pourrait quant à elle être lancée dans environ deux ans, si le rythme des ventes se maintient. Est-ce que la patience du promoteur sera enfin récompensée ?

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 17 décembre 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !