Un espace doublé pour le 5e régiment du génie de combat

Les quelque 500 militaires entassés dans l’ancien édifice, vieux de près de 50 ans, pourront déménager dans leur nouvel environnement de travail d’ici 2021. Ce dernier offrira le double de l’espace dont ils jouissent à l’heure actuelle. Selon le gestionnaire du projet, Jacques Vaillancourt, la superficie déficiente des installations est ce qui rendait nécessaire ce projet évalué à 96 millions de dollars.

« Le bâtiment actuel de 9 000 mètres carrés était fait pour accueillir 180 personnes, et ils sont maintenant rendus 500. Il y a beaucoup de demandes pour ce régiment, ça a grossi au cours des années et ils n’avaient plus assez de place pour faire leur travail », explique-t-il.

Les activités autrefois réparties à divers emplacements sur le site seront désormais réunies en un seul et même endroit. Cette consolidation accentuera l’efficacité du travail effectué tel que l’entretien de véhicules, la préparation d’admission et l’entraînement.

La construction dont se charge Pomerleau inc. depuis le 7 août dernier détonnera par rapport aux structures déjà en place sur plusieurs aspects. Mais la firme d’architecture FABRIQ, en consortium avec Blondin Fortin et associés, le Groupe FORCES, le Groupe ZAFM ainsi que SBSA, devait s’assurer d’un certain mariage au niveau esthétique.

« Chaque projet est unique car il faut toujours s’adapter au climat, au nombre de personnes et aux besoins du régiment. Ça faisait partie du travail des architectes d’harmoniser ces besoins à un style qui concorde avec les autres installations sur le site », soutient M. Vaillancourt.

Mais ces contraintes n’empêcheront pas le bâtiment d’arborer une architecture au style moderne. Le parement extérieur en brique qui ceinturera la partie inférieure de ce dernier offrira un contraste épuré avec la structure d’acier grisâtre. La fenestration abondante tout autour et la grande entrée vitrée lui assureront également un cachet intéressant.

L’utilisation de la géothermie et d’équipement haute performance, l’installation d’une toiture blanche, le choix de matériaux écologiques, la mise en place d’un système de récupération des eaux : ce sont toutes là des mesures qui aideront la nouvelle structure à atteindre la certification Argent LEED.

L’effort écologique soutenu des Forces armées canadiennes pour ce genre de projets ne date d’ailleurs pas d’hier : « Ça fait longtemps qu’on a adopté la certification LEED comme point de référence. Pour les projets d’une certaine valeur, c’est dans notre politique de viser ces normes. C’est parfois difficile en raison de l’emplacement, mais cela fait toujours partie du mandat de l’entrepreneur. »

Les nouvelles installations de Valcartier comprendront aussi deux nouveaux abris et un stationnement. On procédera du même coup à la construction d’infrastructures et à la réfection d’autres bâtiments sur le site. Ceux dans lesquels étaient répartis les membres du 5e Régiment du génie de combat seront relégués à d’autres unités une fois que les travaux seront complétés.

Bien que l’équipe de réalisation soit presque complète, un autre appel d’offres serait publié au cours de l’année 2018 à l’intention des entrepreneurs spécialisés en télécommunication.

La première des trois phases prévues est déjà en branle, les travaux d’excavation ayant débuté. Celle-ci sera consacrée à la construction de l’édifice principal alors que les deux autres seront respectivement destinées aux aménagements nécessaires au déménagement et aux travaux de démolition.

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 6 octobre 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.