Gatineau : une école écologique dans un parc

Plutôt que de s’élever sur deux niveaux comme la plupart des écoles primaires de la province, le nouveau bâtiment de 5 728 mètres carrés comptera deux étages en plus du rez-de-chaussée.

Pour la petite histoire, rappelons que la construction de ce nouvel établissement scolaire vient répondre à la croissance démographique enregistrée sur le territoire de la Commission scolaire des Draveurs. En construction depuis la mi-janvier, le futur bâtiment est situé au 173, rue de la Châteauguay, à l’intérieur des limites du parc du Cheval-Blanc. Cette localisation a nécessité le déplacement des équipements de jeu et une décontamination préalable en raison de remblais constitués de matériaux de construction enfouis, dont des briques.

« Il s’agit d’une école de type 4-24, soit 4 classes maternelles et 24 classes primaires, qui comprendra aussi une bibliothèque, un gymnase, un service de garde, un local de musique, un laboratoire informatique et deux locaux polyvalents, énumère Chantal Patrice, la directrice des ressources matérielles de la Commission scolaire. Le rez-de-chaussée sera aménagé en deux zones. D’une part, les locaux administratifs, qui jouxteront les classes maternelles, de l’autre, le gymnase, le service de garde et les locaux polyvalents. »

Elle ajoute que l’édifice aura une forme rectangulaire et que les locaux seront distribués de part et d’autre d’un corridor traversant. De facture contemporaine, il sera habillé d’un parement de maçonnerie beige et brune, dont la sobriété sera éclairée d’accents métalliques de couleur bleue. « Le quartier a été développé il y a plus de vingt ans et on souhaitait que l’école s’arrime bien dans son environnement, souligne-t-elle. Pour le reste, il s’agit d’une construction plutôt standard avec structure d’acier, fondation de béton et toiture élastomère de couleur claire sur platelage d’acier. »

Là où le bâtiment se distingue, c’est au chapitre des mesures durables. Les fenêtres aux cadres d’aluminium seront constituées d’un vitrage double rempli à l’argon doté de pellicules à faible émissivité. Même chose pour les murs-rideaux, qui feront en outre alterner le verre clair et le verre texturé pour un effet plus ludique. Sur la façade sud, un mur solaire préchauffera l’air neuf, tandis que le chauffage et la climatisation seront assurés au moyen d’un système géothermique alimenté par 30 puits verticaux situés sous le stationnement. De plus, tous les luminaires seront à diodes électroluminescentes.

« En matière d’isolation, on dépasse de 25 % les exigences du Code national de l’énergie pour les bâtiments pour les murs et de 30 % celles pour les toitures, signale pour sa part le coordonnateur des ressources matérielles, Yves Massicotte. La plupart des produits de finition seront aussi exempts de composés organiques volatils. »

Il précise par ailleurs que les travaux, qui ont été confiés à la firme Construction J. Raymond, avancent conformément à l’échéancier établi. Les travaux d’infrastructure du stationnement et du débarcadère ont été complétés en avril, les puits sont foncés et les fondations, coulées. L’érection de la structure d’acier est en cours et se poursuivra jusqu’à la fin août. Cette étape sera suivie par la mise en place de l’enveloppe, dont la fermeture est prévue pour décembre. Le paysagement sera fait en mai prochain. Le tout doit être complété pour la rentrée de 2018.

Cet article est paru dans l’édition du mardi 8 août 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.