Actuellement en plein essor, le quartier Saint-Roch (Québec) verra bientôt son offre résidentielle complétée d’un nouveau bâtiment signé Synchro immobilier.
Le Gecko s’adresse à une clientèle jeune et désireuse de revenir vers le centre urbain afin de profiter de tous ses services, notamment de transport.
Deuxième de la trilogie de reptiles lancée par le promoteur immobilier, Le Gecko proposera exclusivement du locatif, ses homologues se concentrant sur la vente (70 condos pour le Kaméléon et 73 pour le Caïman). Yvan Blouin, architecte en charge du projet, ne relève d’autre point commun entre les trois immeubles que leur localisation, et ce qu’il appelle la signature Synchro : « Ce sont des projets qui sont très optimisés, implantés sur des sites intéressants et qui offrent des prix abordables versus une architecture de qualité ».
Le Gecko rassemblera 85 appartements, pour une superficie de 12 800 pieds carrés. Les unités se répartiront entre deux bâtiments reliés entre eux par une passerelle chauffée et détourant une cour intérieure. Le bloc sud comptera 25 unités sur cinq étages et le bloc nord 60 unités sur six étages. Ce dernier accueillera en outre l’ensemble des services collectifs, dont des ascenseurs et un stationnement souterrain, ainsi qu’une terrasse en toiture.
Afin de séduire la clientèle, Synchro mise sur des logements « au design moderne avec fenestration abondante et balcon », et autres plafonds à neuf pieds, comptoirs de granite et douches en céramique. Le niveau d’insonorisation fera également l’objet d’une attention accrue afin de garantir le confort des habitants.
Contrairement au Kaméléon, dont la structure hybride en bois massif, acier et béton se voulait valeur de démonstration, le Gecko adopte une structure classique en béton et parement extérieur en brique (à l’exception des derniers étages réalisés en panneaux fibrociment). La vraie problématique, précise Yvan Blouin, portait ici sur l’intégration urbaine. Considérant la présence de pentes et de constructions limitrophes, ainsi que des règlements d’urbanisme complexes, quatre années d’études ont été nécessaires pour aboutir à la solution actuellement en chantier.
Les travaux ont débuté en mai dernier avec la démolition de l’ancienne quincaillerie Cantin sur la rue Saint-Vallier Est. Les fouilles effectuées à la demande de la Ville ayant démontré l’absence de tout élément patrimonial et les constructions existantes présentant de gros problèmes de structures et de vétusté, cette démolition s’avérait la solution la plus cohérente et la plus économique. Ainsi, 40 % du squelette de béton était érigé à la mi-septembre, les bâtiments nord et sud respectivement parvenus à leur premier et quatrième étage.
À noter, enfin, le choix de limiter le nombre de stationnements à la moitié du nombre d’appartements, la clientèle cible souhaitant abandonner la voiture pour privilégier le transport en commun. Le ratio 1,5 apparait ainsi comme un bon compromis aux yeux de l’architecte, qui remarque globalement une « demande en stationnement intérieur […] beaucoup plus faible qu’avant ». Ici, le projet ne participera pas directement à la structuration des réseaux de mobilité, mais profitera de leur proximité immédiate. Le stationnement disposera en outre de bornes de rechargement pour véhicules électriques.
Série à succès, la trilogie des reptiles pourrait bien se prolonger avec un quatrième opus, comme l’envisage déjà Yvan Blouin, à quelques semaines à peine de la pose de la première pierre du Caïman.
Cet article est paru dans l’édition du 11 octobre 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.