Un an après la destruction de ses installations à la suite d’un incendie, la jardinerie de Québec renaît de ses cendres.
Le projet de près de 5 millions de dollars comporte la construction d’un bâtiment conventionnel d’un étage avec mezzanine de 697 mètres carrés, flanqué d’une serre de plus de 3 250 mètres carrés où sont cultivés les végétaux. Le concept architectural, signé par le cabinet Bilodeau Baril Leeming Architectes, réussit à alléger la silhouette du bâtiment en misant sur une vaste fenestration en façade et un parement de bois clair posé à la verticale.
La serre, dont les pignons sont à 8 mètres de hauteur, fait 6 mètres sous les poutrelles. Elle est constituée de murs rigides en panneaux isolés et d’un plafond de polythène soufflé, formant une surface tendue. « Le polythène est plus isolant, mais moins transparent que le verre, ce qui est idéal pour les fleurs », explique Jean-Paul Daoust.
Des ouvertures aménagées dans le toit permettent d’évacuer la chaleur excessive et des écrans thermiques servent à contrôler les conditions intérieures en agissant au besoin comme isolant ou comme pare-soleil. La serre est fournie en kit par le manufacturier québécois Harnois et assemblée sur place. Toute la superficie de l’installation, à l’exception d’une petite section, sera occupée pendant les quatre saisons.
Le chantier, mené en gestion de projet par l’entrepreneur Dynamo, a démarré en décembre. Le drainage du stationnement et les fondations ont été réalisés avant Noël et la structure d’acier a été assemblée en janvier. Après avoir procédé, fin février, à la fermeture des murs et à l’installation du toit, on a enchaîné avec les travaux de plomberie et d’électricité sous-dalle.
Le projet a été mis en oeuvre après que plusieurs scénarios eurent été envisagés et soumis à la Ville de Saint-Augustin pour approbation. Le droit acquis pour l’exploitation d’un centre de production horticole ayant été perdu lors de la destruction de la jardinerie par un incendie le 7 mars 2016, d’intenses négociations sur la vocation du terrain ont eu lieu avec la municipalité. Les parties ont convenu d’autoriser la reconstruction du commerce d’horticulture et de la serre, à condition que des locaux commerciaux soient également bâtis en front de parcelle.
« On s’est engagé à construire des locaux commerciaux et on s’expose à une amende si on ne le fait pas, explique Jean-Paul Daoust. Ceci dit, nous sommes confiants de trouver des locataires pour les occuper ; le voisin a rapidement comblé ses espaces locatifs et la réfection du boulevard Hamel devrait rendre la localisation encore plus intéressante. »
Un bâtiment de 929 mètres carrés d’au moins deux étages sera donc érigé « prochainement », pour un investissement de 2,5 millions au bas mot. Car pour ajouter à la complexité du projet de reconstruction, la Ville doit procéder aux travaux de voirie en 2017. La portion de terrain pressentie pour le futur bâtiment commercial fait donc l’objet d’une expropriation temporaire… d’une durée indéterminée !
Jean-Paul Daoust ne chôme pas pour autant, l’homme d’affaires achève aussi des travaux de construction d’une valeur de 5,5 millions de dollars au centre jardin Floralies Jouvence, sur l’autoroute 40 au coin de Jean-Gauvin. Le bâtiment de 929 mètres carrés est assorti d’une serre de 5 208 mètres carrés.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 21 avril 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.