La plus grande école primaire de la CSC

L’école construite en 1959, puis agrandie en 1972, deviendra du coup la plus grande école primaire de la Commission scolaire de la Capitale (CSC).

Le projet, dont les coûts s’élèvent à 11,2 millions de dollars, vise à ajouter quinze locaux à l’établissement, dont sept classes primaires et deux maternelles, sans compter un tout nouveau gymnase. « L’école possède déjà deux plateaux sportifs, on en ajoute un troisième, souligne l’architecte Samuel Gagnon, chargé de projet pour la Commission scolaire. Il sera situé à l’arrière du bâtiment, tandis que les nouvelles classes et les locaux polyvalents seront localisés à gauche de la façade principale. »

Il précise que, sur le plan architectural, cet ajout sera en rupture avec l’existant, mais qu’il en conservera l’esprit. Cet équilibre sera atteint grâce à des murs-rideaux et à des panneaux en acier inoxydable qui trancheront radicalement avec la brique monotone des années 1960. Ils rappelleront toutefois l’existant grâce à un jeu d’effet miroir et créeront un élément signal fort en refl étant la luminosité du ciel et le paysage environnant.

Les autres façades seront sobrement habillées de maçonnerie brun-noir et les fenêtres disposées en bandeau, un choix dicté aux concepteurs d’ABCP par la proximité des propriétés riveraines. Pour le reste, les deux nouvelles zones seront construites de manière conventionnelle, avec structure d’acier sur dalle de béton, à l’exception d’une portion de sous-sol en béton coulé pour loger la mécanique. Là où la conception sort de l’ordinaire, c’est sur les plans architectural et de l’effi cacité énergétique.

Le nouveau hall d’accueil des classes comportera en effet un escalier-gradin en bois dissimulant une caverne ludique et couronné d’un plafond en pontage de bois apparent. «Le nouveau plateau sportif sera réalisé avec des poutres de bois lamellécollé, indique Samuel Gagnon. On poursuit comme ça l’architecture de l’existant où les poutres sont aussi en bois. On y aménagera aussi une ouverture vitrée qui donnera sur le parc-école Alexander-Wolff.»

En matière d’effi cacité énergétique, les nouvelles zones sortent également du rang. Alors que le ministère de l’Éducation exige un rendement de 20 % supérieur aux exigences du Code national de l’énergie pour les bâtiments (CNEB) 2011, Samuel Gagnon avance une performance atteignant près du double. « Le design a été fait en ce sens, dit-il. On mise entre autres sur un éclairage aux DEL, une fenestration double et une isolation accrue. Pour chauffer et climatiser, on a opté pour l’aérothermie, qui offre une excellente performance et demande un investissement moindre que la géothermie. »

Le chantier, confi é à Construction Citadelle, s’est amorcé le 24 octobre dernier avec l’excavation de la zone classes. Début février commençait le bétonnage, tandis que s’enclenchait l’excavation du gymnase. L’entrepreneur mène également de front la démolition de trois bâtiments modulaires en place depuis 1997. « On travaille en conditions hivernales, avec des bâches et un chauffage au propane, c’est plus diffi cile, note l’architecte. Les conditions du site ne nous laissaient pas beaucoup de latitude non plus, on a dû jouer du coude pour trouver l’emplacement idéal. » Le chantier sera complété pour la prochaine rentrée.

Cet article est paru dans l’édition du 14 février 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.