Le système de réfrigération de l’aréna Chénier sera mis à niveau conformément au protocole de Montréal, qui prévoit d’ici 2020 le remplacement de tous les systèmes au fréon de la ville par des équipements à l’ammoniac. L’arrondissement d’Anjou en profitera pour procéder à une mise aux normes des installations sportives construites en 1968.
En tout, neuf millions de dollars seront consacrés à la réalisation de ce programme, qui sera complété en décembre.
« L’ammoniac est un gaz réfrigérant plus écologique et plus efficace que les réfrigérants de synthèse, comme le fréon qui appauvrit la couche d’ozone, rappelle Stéphane Caron, chef de division - Études techniques pour l’arrondissement d’Anjou. C’est d’ailleurs le gaz qui a été choisi pour l’ensemble des arénas de la ville. Plusieurs entrepreneurs sont capables de faire le travail et, vu le grand nombre d’arénas, on observe une plus grande ouverture sur les prix. C’est donc doublement avantageux. »
Il précise que le projet nécessite la construction d’une annexe de 7 500 pieds carrés afin d’y centraliser la mécanique. Située sur la face ouest du bâtiment, cette annexe sera constituée d’une fondation de béton et d’une structure d’acier, et elle se reconnaîtra à son parement de maçonnerie et de panneaux architecturaux en acier galvanisé. Contrairement à la salle mécanique actuelle, la nouvelle offrira suffisamment d’espace pour que les dégagements requis entre les différents équipements soient respectés.
Stéphane Caron signale que les vestiaires sont aussi visés par le programme de mise aux normes. « Jusqu’ici, il n’y avait pas de douches dans les chambres des joueurs, dit-il. Les joueurs devaient sortir du vestiaire pour aller aux toilettes et prendre leur douche. Comme on ne peut pas agrandir ni ajouter de l’espace, les chambres seront réaménagées de l’intérieur pour y intégrer les douches. »
Plusieurs interventions seront également effectuées ici et là, entre autres pour améliorer le bilan énergétique du bâtiment. Par exemple, les néons seront partout remplacés par des lampes T8, sauf à la patinoire, où seront installées des DEL. De plus, la chaleur émise par le système de réfrigération sera réutilisée pour chauffer le bâtiment et les gradins.
La dalle et les bandes de la patinoire ayant été refaites en 2007, Stéphane Caron étudie présentement la possibilité de remplacer les sièges des spectateurs, dont certains seront retirés afin d’aménager une zone pour fauteuils roulants. Il indique que, dans la foulée, la peinture et le revêtement de sol de l’entrée principale seront rafraîchis, mais pas la porte ni la fenêtre, qui sont récentes.
Enfin, à l’extérieur, le stationnement sera entièrement refait, de la fondation à la couche de finition, et le site, qui jusque-là était dépourvu de lampadaires, profitera désormais d’un éclairage à DEL. On prévoit également construire un bassin de rétention et intégrer de la végétation, comme du gazon et des arbres, au stationnement.
Le chantier avance par ailleurs selon l’échéancier prévu. « Actuellement, l’entrepreneur L’Archevêque & Rivest n’a aucun retard, indique Stéphane Caron. Le projet comporte toutefois deux points critiques, la structure d’acier et le système de réfrigération, l’un dépend de l’autre. Mais à ce jour, le montage est dans les temps, même chose pour la fabrication du système de réfrigération. »
Cet article est paru dans l’édition du 30 avril 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.