1 octobre 2015
Marie Gagnon

Le Centre de réadaptation La Maison (CRLM) rassemblera bientôt tous ses services sous un même toit. Début juin, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT) a en effet donné le coup d’envoi de l’agrandissement du siège social du CRLM, situé à Rouyn-Noranda. 

Le projet d’une valeur de 4,4 millions $ permettra à l’unique établissement de réadaptation en déficience physique de la région de rapatrier ses services d’audiologie et de physiothérapie, présentement localisés au centre hospitalier.

 

« La Maison possède des installations un peu partout en Abitibi-Témiscamingue pour desservir la population qui est étendue sur un grand territoire, rappelle Manon Théberge, architecte associée du cabinet Trame, qui réalise le projet en collaboration avec Jodoin Lamarre Pratte. Le CISSSAT veut maintenant récupérer les espaces occupés depuis quelques années par le CRLM au pavillon Youville. Un projet de relocalisation en location a d’abord été lancé mais, comme aucune offre intéressante n’a été déposée, le Centre a décidé d’agrandir son siège social situé chemin Docteur-Lemay. »

 

D’une superficie de 1 175 mètres carrés, cet ajout qui sera relié à l’existant au moyen d’un passage piéton d’une quinzaine de mètres, permettra en outre d’optimiser les espaces en fonction des besoins actuels de la clientèle. On y trouvera notamment des bureaux et des salles de réadaptation en audiologie, en ergothérapie, en physiothérapie et en orthophonie.

 

« Comme le terrain disponible se situait à l’arrière et pour maximiser l’entrée de lumière naturelle, on a conçu une forme de « L » sur deux niveaux, précise Manon Théberge. Une marquise, au coin intérieur du « L », vient souligner l’entrée principale de l’agrandissement qui donne sur la réception, l’ascenseur, un escalier vitré et des corridors ouvrant sur les deux ailes. Le passage piéton est aussi largement fenêtré, ainsi que la salle d’attente du côté nord. »

 

Elle ajoute qu’un revêtement de bois a été préconisé à l’extérieur afin de favoriser l’intégration du nouveau bâtiment à l’environnement boisé qui le borde. Les concepteurs ont également dû composer avec l’accessibilité de la clientèle dans la définition des aménagements. Le niveau du bâtiment existant devait notamment être en continu avec le passage piéton et l’agrandissement, qui n’est pas visible de la rue, tandis que les circulations à l’arrière ne devaient par interférer avec la nouvelle entrée.

 

Malgré un budget restreint, les architectes ont tout de même misé sur certaines mesures environnementales, comme la récupération de chaleur, le captage des eaux de ruissellement au moyen d’un bassin de rétention et le recours à des produits à faible émissivité de composés organiques volatils. Pour le reste, il s’agit d’une construction assez standard, avec ossature d’acier et fondation sur dalle et pieux.

 

Sauf en ce qui concerne le fonçage des pieux. « À certains endroits, le roc affleure le sol, tandis qu’ailleurs, il est plus profond, relève l’architecte. Au départ, on voulait le même système pour tout le bâtiment, soit des pieux forés. Finalement, on a opté pour des pieux battus partout, mais à certains endroits, on a des doubles-têtes. »

 

Cette étape vient d’ailleurs d’être franchie avec succès. Actuellement, les équipes de l’entrepreneur Pépin & Fortin s’affairent à la coulée des fondations qui sera suivie, à la mi-septembre, par l’érection de la structure. L’ensemble doit être complété pour septembre 2016.


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 28 août 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !