Des démarches sont entreprises depuis plusieurs années afin que le pavillon C3 du campus principal de l’Université de Sherbrooke, qui abrite l’École de musique, soit revitalisé afin de mieux répondre aux besoins pédagogiques modernes.
Une enveloppe de 7,3 millions est accordée aux travaux touchant les espaces physiques, en plus de l’augmentation du stock d’outils généraux et numériques.
L’urgence de cette métamorphose provient de l’apparition d’importants problèmes de contamination de l’air. Les travaux ont commencé dans la semaine du 24 avril dernier, par l’installation d’une alimentation temporaire provenant du pavillon voisin. L’opération de démolition a pu par la suite être entamée en début mai, ce qui conduira à une livraison du projet pour le mois de décembre 2017.
« Les étapes majeures du projet sont le forage des 15 puits de géothermie de 500 pieds de profondeur, le changement de la toiture et le rehaussement d’une partie de la toiture pour la petite salle de spectacle et d’enregistrement », résume Martin Chrétien, ingénieur et gestionnaire de projet au service des immeubles de l’Université de Sherbrooke. Le changement des unités de ventilation, l’ajout d’une roue thermique, d’une nouvelle distribution d’air et le changement de la sous-station électrique sont également prévus à la liste des modifications.
Une structure d’acier est prévue pour rehausser une partie du bâtiment équivalant à un étage sur une superficie de 220 mètres carrés. « Le béton utilisé dans le projet sert uniquement à épaissir les dalles actuelles afin d’atteindre une meilleure performance acoustique », explique Sylvain Pomerleau, architecte. « Les fenêtres au niveau du rez-de-chaussée seront de type «mur-rideau» avec vitrage triple. Celles au niveau du sous-sol seront de même type avec vitrage double, pour une superficie totale de la fenestration d’environ 110 mètres carrés », poursuit-il.
Pour le reste, un revêtement de stratifié massif noir deux tons, soit luisant et mat, couvrira l’extérieur du pavillon C3. Un matériau métallique de type AD300, de couleur gris pierre Vicwest, sera aussi utilisé pour s’agencer à l’existant. « Pour l’étanchéité de la toiture, il s’agit d’une membrane de type élastomère bicouche, posée sur un panneau de support et isolant », ajoute Sylvain Pomerleau.
À l’intérieur, l’ascenseur hydraulique sera conservé. En ce qui a trait au chauffage, il s’agit d’un système à l’eau alimenté par une centrale thermique. Mis à part un studio d’enregistrement qui sera fini avec des panneaux de bois, les autres murs seront fermés au gypse. Pour les planchers : principalement de la tuile de vinyle composé et quelques locaux en bois massif. Aux plafonds on retrouvera surtout de la tuile acoustique suspendue. La teinte la plus repérable va être le blanc, illuminé par un éclairage DEL. Des parcelles de couleur seront obtenues par la personnalisation des pièces, notamment avec les rideaux des studios et partiellement par l’insertion de couleur dans les tuiles de vinyle composé.
« Le projet étant mis en oeuvre dans une école de musique, son principal défi est l’acoustique des espaces, tant pour la conception que pour la réalisation. Une sensibilisation particulière s’est faite auprès des différents intervenants pour s’assurer d’atteindre les performances acoustiques à la fin du projet », mentionne l’architecte. Constructions Guy Sébas est attitré à la réalisation du projet conçu par le Consortium Hanganu + ADSP Architectes. La firme Résonance TJL apportera son savoir pour l’acoustique.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 7 juillet 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.