Après neuf années de démarchage, le projet de construction de logements abordables pour personnes âgées autonomes et en légère perte d’autonomie est mis en chantier à Val-des-Monts, en Outaouais.
L’annonce a été faite en grande pompe, lundi, par les représentants des gouvernements fédéral, provincial et municipal, et en présence de plusieurs organismes de la région qui ont participé activement à la concrétisation du projet. Samy Thomas, directeur adjoint du groupe de ressources techniques Loge-Action Outaouais, l’organisme à but non lucratif qui parraine le projet, s’est réjoui de cette annonce qui permettra à des personnes âgées de 75 ans et plus de demeurer dans leur patelin avec leurs proches. Sans être une première, a-t-il précisé, « c’est un projet de développement de logement social et communautaire comme on en trouve peu en milieu rural ».
La construction de la Villa Saint-Louis-de-France nécessitera un investissement de 5,5 millions de dollars. Le financement est assuré à plus de 60 % par des subventions et des programmes d’aide financière de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), de la Société d’habitation du Québec (SHQ) et de la Municipalité de Val-des-Monts. La balance du financement sera assurée par un prêt hypothécaire.
Le nouvel établissement sera construit au coeur du village sur le site de l’ancienne église et de l’école qui ont été détruites par un incendie, il y a quelques années. Les futurs locataires auront ainsi accès à distance de marche aux services de proximité ainsi qu’à un jardin communautaire aménagé sur place.
Le bâtiment prendra la forme d’un complexe en U subdivisé en cinq parties, dont la superficie totalisera 2 282 mètres carrés. Il s’agit d’un bâtiment à ossature de bois d’un seul niveau construit sur une dalle de béton au sol.
Selon la chargée de projet, Marie-Pier Tessier, le bâtiment a été conçu justement pour répondre aux besoins particuliers de la clientèle qui n’aura donc pas à se déplacer dans des escaliers ni des ascenseurs. La subdivision du bâtiment est assurée par cinq murs coupe-feu et des portes spécialement conçues pour retarder la propagation des flammes en cas d’incendie, à défaut de disposer d’un système de gicleurs.
Autre particularité du projet : la Villa sera alimentée en eau potable par des puits artésiens, car la municipalité ne dispose pas des infrastructures pour desservir ce secteur. Même chose pour les eaux usées, qui seront récupérées dans une fosse septique avec champ d’épuration.
La Villa offrira 22 unités de logement complètes comprenant une ou deux chambres, une cuisine et une salle de bain. L’établissement inclura également une salle communautaire, une cuisine et une salle à manger permettant d’offrir un repas par jour aux futurs locataires. L’administration assurera aussi la sécurité des lieux 24 heures sur 24 et animera diverses activités.
Les travaux de construction devraient débuter d’ici une semaine ou deux, a confirmé la chargée de projet. Ils ont été confiés à l’entrepreneur Construction GMR Associés inc., qui a remporté l’appel d’offres avec une soumission de 4 081,000 dollars. L’ensemble du projet sera livré en décembre 2018, prêt à accueillir les locataires pour le début de 2019.
La conception du bâtiment est l’oeuvre de l’architecte Raymond Carrier, de la firme ACLS. Les travaux de conception d’ingénierie civile et de la structure ont été confiés à la firme de consultants Yves Auger et Associés, et ceux de génie électromécanique, à la firme Cosmel.
Ce projet visera les certifications éconergétiques Novoclimat 2.0 et LEED v4 Homes – Multifamilial de niveau argent.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi le 1er juin 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.