Les anciens bureaux de la MRC de La Nouvelle-Beauce, à Sainte-Marie, n’ont pas été épargnés par la crue des eaux historique de 2019.
Devant l’ampleur des dégâts laissés par l’inondation, l’administration a finalement convenu que la rénovation du bâtiment allait être trop onéreuse, d’autant plus que la catastrophe naturelle risquait de se reproduire au même endroit dans le futur.
« Les investissements pour rénover étaient extrêmement élevés », remarque le directeur des ressources matérielles de la MRC de La Nouvelle-Beauce, Samuel Boudreault. « En plus, on sait que chaque année il y a des inondations à cet endroit, donc on s’est dit tant qu’à investir dans un bâtiment qui va encore être inondé l’année prochaine, il serait mieux d’examiner les alternatives. L’option d’une construction neuve était la plus économique pour tout le monde », assure-t-il.
Amorcée au printemps dernier, la construction des nouveaux bureaux prend forme sur le boulevard Vachon Nord, dans la même municipalité. La somme de 6,04 millions de dollars est investie dans la réalisation des travaux. À cet égard, c’est l’entrepreneur local Groupe Excel SM qui est chargé du chantier.
Les plans architecturaux sont l’œuvre de la firme DG3a de Québec. L’équipe de professionnels est complétée par deux autres firmes de la Vieille Capitale, soit Ambioner pour la mécanique du bâtiment et BDCO pour la structure et le génie civil.
Le bâtiment qui aura une superficie de 1 951 mètres carrés sera composé de trois étages. Les niveaux 2 et 3 seront décalés par rapport au premier niveau afin qu’une partie du bâtiment soit en porte-à-faux. Une attention particulière a été portée sur l’éclairage naturel. « C’était un critère de conception, convient le chargé de projet. On voulait beaucoup de lumière naturelle. La luminosité passe d’un bord à l’autre du bâtiment. »
Pour l’instant, les travailleurs œuvrent sur le volet mécanique et électrique du bâtiment. Parallèlement, les murs intérieurs sont en train d’être érigés. « L’enveloppe en fermée, la toiture est étanche, les travaux à l’intérieur ont commencé et ça avance assez rapidement », dévoile l’ingénieur de formation. La livraison du projet est prévue autour du 15 avril 2022.
Des soucis d’approvisionnement
Comme partout dans l’industrie, l’équipe réunie autour de ce projet est confrontée à des problèmes d’approvisionnement. « Il y a une grosse pénurie de matières premières, par exemple la tuyauterie. Mais on réussit tout de même à bien naviguer au travers de cela », rassure M. Boudreault.
En corollaire, la rareté des matériaux provoque d’autres maux de tête au chargé de projet qui doit composer avec une augmentation de leurs couts. « Le contrat peut avoir été signé à une certaine date, mais les couts ont continué d’augmenter malgré tout, observe-t-il. Ça nous oblige constamment à faire de la négociation avec les entrepreneurs et les fournisseurs. Mais ça fait partie de la game. »
L’autre problème engendré par l’approvisionnement défaillant est le délai de livraison des matériaux. « Quand les entrepreneurs nous arrivent avec des délais déraisonnables qui nous font dépasser l’échéancier, on leur demande de nous proposer une équivalence qu’on fait examiner par nos professionnels, admet-il. Le plus souvent, ça satisfait les critères de performance établis au devis. En faisant ça, on réussit à maintenir le cap et à garder la cible du 15 avril comme date de livraison. »
Cet article est paru dans l’édition du 18 novembre 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.