Point d’accueil des amateurs de plein air, le Camp Mercier est en voie d’être totalement reconstruit et repensé afin de répondre aux attentes grandissantes des quelque 50 000 visiteurs qui fréquentent, bon an, mal an, la réserve faunique des Laurentides.
Le projet de 10,4 millions de dollars, qui inclut en outre la démolition de l’ancien bâtiment et la construction d’un nouvel entrepôt pour la machinerie, a été conçu de manière à minimiser les impacts sur le milieu naturel et à exploiter les conditions du site pour optimiser la consommation énergétique des installations.
Comme l’indique le porte-parole de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Simon Boivin, la mise aux normes de l’ancienne bâtisse, aussi vétuste que mal isolée, aurait couté plus cher que sa démolition et une reconstruction à neuf. Tant qu’à repartir de zéro, la Sépaq a choisi de le faire dans le respect de la nature environnante et dans la perspective d’une croissance de la clientèle. Le réseau québécois de plein air s’est en effet donné pour mission d’initier le plus de gens possible aux bienfaits de la pratique d’activités physiques en plein air.
À cette fin, le futur bâtiment de 1 095 mètres carrés (m2), en comptant la section mezzanine de la salle mécanique, offrira des espaces plus vastes et plus pratiques répartis sur un seul plancher. Les adeptes de plein air disposeront notamment de douches, d’une salle de fartage, d’une école de ski et d’une boutique de location d’équipements plus accueillantes. Le dépanneur, la zone d’accueil, l’aire de restauration, les bureaux administratifs ainsi que la salle multifonctionnelle qui complèteront les aménagements ont également été conçus dans le même esprit.
Pour réduire l’empreinte environnementale du projet, les concepteurs de AC/a Architecture ont cependant misé sur des choix conceptuels visant à en optimiser la consommation énergétique. Ils ont notamment étudié les conditions du site, comme la course du soleil et les vents dominants, pour décider de l’implantation et de la volumétrie du bâtiment. Il en résulte un concept hybride, oscillant entre tradition et modernité, avec d’immenses toitures angulées à faible pente, une structure de bois apparente et un parement en épinette évoquant les anciens camps forestiers.
Reposant sur des fondations standard en béton armé, le nouveau Camp Mercier proposera par ailleurs de larges ouvertures sur le paysage et une aire de vie extérieure favorisant le dialogue entre les activités saisonnières et la nature. L’utilisation de la biomasse forestière pour le chauffage des bâtiments – bâtiment d’accueil et atelier-entrepôt – permettra par ailleurs de réduire le recours aux énergies fossiles. De plus, l’organisation des aires de vie et de services, en optimisant la fluidité des circulations, offrira aux visiteurs une expérience renouvelée au rythme des saisons.
Le chantier, réalisé par Les constructions Béland & Lapointe pour un cout qui s’élève à 7,69 millions de dollars, s’est amorcé en juin 2020 et, jusqu’ici, les travaux avancent conformément à l’échéancier convenu. L’atelier-entrepôt a été livré le premier, soit à la fin de l’automne dernier. Quant au bâtiment principal, à savoir le Camp Mercier, il sera parachevé au cours des prochains mois, pour une livraison quelque part vers la fin de l’hiver, sinon au tout début du printemps prochain.
Cet article est paru dans l’édition du 7 janvier 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.