Sur la Côte-Nord, la communauté naskapie de Kawawachikamach profitera bientôt d’un tout nouveau Centre local de services communautaires (CLSC). De passage dans la région, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette a procédé, le 29 juin dernier, à une pelletée de terre symbolique pour marquer le coup d’envoi de la construction du futur bâtiment de 2 250 mètres carrés, dont les coûts sont évalués à 20 millions de dollars.
Les nouvelles installations répondront à la fois aux normes cliniques en vigueur et à une hausse significative des besoins en soins de santé et en services sociaux, générée par la croissance démographique enregistrée sur le territoire d’une superficie de 41,2 kilomètres carrés. Selon Nicolas Murgia, conseiller en communication à la Société québécoise des infrastructures (SQI), le futur CLSC Naskapi offrira des aires de pratique plus généreuses, modernes et fonctionnelles.
Conformément aux souhaits du Conseil de bande, et en accord avec son plan de développement, le CLSC sera érigé à l’entrée du village, à proximité de la résidence des infirmières. Il comprendra plusieurs unités fonctionnelles, dont un service d’urgence, des services de santé courants et ambulatoires (dentisterie et médecine) et une unité de radiologie. Il inclura également un module social, des locaux techniques, un secteur d’accueil et d’archivage, de même que des locaux de soutien administratif. Un garage d’ambulance est aussi prévu.
Le nouveau bâtiment offrira à terme une superficie quatre fois supérieure à celle du bâtiment actuel situé au 1008 Kawawa, qui a été conçu sur le modèle du dispensaire. De type pavillonnaire, soit d’un seul niveau, il sera assis sur une fondation de béton et érigé au moyen d’une structure de bois. De la tôle d’acier galvanisé recouvrira sa toiture et des lattes de cèdre habilleront ses murs extérieurs. « La solution de construire un bâtiment pavillonnaire a pour effet d’augmenter la surface des murs extérieurs, mais avec l’avantage de favoriser un plus grand apport de lumière naturelle », indique Nicolas Murgia.
Mis à part la luminosité naturelle, les architectes en consortium STGM/Éric Lirette ont inclus quelques mesures durables afin de diminuer la consommation d’énergie et limiter l’entretien à long terme. Il est notamment question d’une enveloppe à haut rendement énergétique, une condition essentielle compte tenu de la rigueur du climat sous ces latitudes. Les concepteurs ont également spécifié des matériaux et des systèmes durables pour faciliter l’entretien de l’immeuble.
La construction du bâtiment, qui a été confiée à EBC, s’est amorcée au début du printemps et doit prendre fin à l’été 2017. À ce jour, les travaux de déboisement, d’excavation et de remblai, y compris l’isolation et l’imperméabilisation des fondations, sont terminés. Tout juste avant les vacances, les équipes d’EBC s’affairaient aux aménagements civils (aqueduc, égout, remblayage et terrassement), qui devaient être complétés au début d’août.
Présentement, l’entrepreneur procède à la mise en place des conduites sous dalle ainsi qu’à la coulée des dalles du garage et des dalles de propreté. C’est également au cours des jours qui viennent qu’EBC installera la génératrice et les poutrelles et contreplaqués du plancher, de même que les murs préfabriqués extérieurs. « Compte tenu de l’éloignement, de la courte période où le sol est dégelé (entre la mi-juin et octobre) et que l’accès se fait uniquement par train, on a opté pour des éléments préfabriqués et montés sur place, note le porte-parole de la SQI. Il y a aussi la hauteur de la nappe phréatique, qui a nécessité des travaux de pompage et la déviation du fossé au pourtour du site. »
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 12 aout 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.