Une nouvelle mairie sous le signe de la technologie

Or, cette initiative n’a pas abouti, faute de consensus au sein de la population. Néanmoins, à la suite de recommandations pressantes de spécialistes, la Municipalité décide maintenant de remettre sur les rails ce projet de reconstruction de la mairie.

Une firme de génie-conseil a récemment produit un rapport dans lequel on avance que l’hôtel de ville existant présente un risque pour la sécurité des usagers. À la lumière des conclusions alarmantes des ingénieurs, les autorités compétentes n’ont fait ni une ni deux pour engager des démarches de reconstruction. Les problèmes, concernant la structure notamment, ne peuvent être résorbés par une simple rénovation.

« Le rapport nous donnait aussi la perspective de ce que ça couterait de faire la réfection du bâtiment versus de faire une construction de la même taille. Et là, le conseil a dit : "Bon, on va déménager les locaux et on va démolir et reconstruire" », relate le directeur général de la Municipalité, Philippe De Courval. Par conséquent, la décision a été prise d’aller de l’avant avec ce projet de reconstruction dont la valeur est estimée à 3,4 millions de dollars.

De ce fait, un appel d’offres pour les services professionnels a été publié durant l’été 2018 pour la conception des plans et devis. La firme Francis Lussier Architecte s’est vu décerner le mandat de mettre sur papier les plans du futur hôtel de ville. Quant à elles, les firmes St-Georges Structures et Civil et RD Technologies sont chargées de l’ingénierie. Avant d’entamer la construction, des travaux de démolition sont requis afin de pouvoir effectuer l’étape d’excavation. Du point de vue des matériaux de construction, on privilégie l’utilisation du bois. « On a une subvention de 5 % rattachée à ça et ça encourage nos producteurs forestiers [de la région] », soutient le maire, Bernard Vanasse.

Disposée sur trois niveaux, la superficie des planchers sera de quelque 1 072 mètres carrés. Pour pallier le manque d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite aux bureaux administratifs actuels, un ascenseur sera aménagé pour accéder à l’étage supérieur dans la future mairie. Quelques modifications seront apportées au stationnement existant, lequel est partagé avec l’église adjacente.

La domotique, partie intégrante du bâtiment

Par ailleurs, la prochaine mairie sera à la fine pointe de la technologie puisqu’il est prévu d’y intégrer la domotique. À cet effet, on souhaite munir l’intérieur de l’hôtel de ville d’un système de détection de mouvements avec pour objectif l’économie d’énergie. Ainsi, à l’aide d’une carte à puce reliée à un ordinateur central, une personne qui accède aux bureaux après les heures normales d’ouverture verra les lumières et la ventilation être mises en marche seulement dans les couloirs et les pièces utilisés par l’usager. « Au fur et à mesure qu’une personne se déplace dans le bâtiment, les détecteurs de mouvement activent la lumière et la ventilation nécessaires à l’endroit où la personne circule pour ne pas activer l’ensemble de l’énergie du bâtiment », précise M. De Courval.

Le chantier de ce projet cardinal pour la petite municipalité estrienne est censé s’amorcer d’ici la fin du mois de juin. Les travaux doivent se poursuivre jusqu’au printemps 2020.