L’entreprise maskoutaine spécialisée dans l’offre d’alternatives aux antibiotiques en nutrition du bétail, Jefo, a officiellement commencé les travaux de construction d’une nouvelle usine de production.
Établies sur l’avenue Émilien-Letarte dans le parc industriel Théo-Phénix, à Saint-Hyacinthe, les nouvelles installations requièrent un investissement de 42,5 millions de dollars.
L’entreprise possède un pied dans l’industrie de la construction grâce à la branche Jefo Construction. C’est d’ailleurs à cette entité que sont confiés les travaux. Pour ce qui est des plans architecturaux, c’est Justin Viens Architecture qui les a posés sur papier. Du côté de l’ingénierie, Claude Lelièvre Consultant assure le volet structure tandis que Fusion Expert Conseil se charge de la mécanique, du civil et de l’électrique. Enfin, la réfrigération et la ventilation sont l’affaire de Leprohon.
Bien que des travaux de pieutage soient en marche depuis le mois de juillet, le chantier a seulement commencé officiellement à la fin du mois d’aout. La durée des travaux est estimée à un peu plus d’un an. C’est donc dire que la date de livraison souhaitée du bâtiment serait le mois de septembre ou d’octobre 2022 afin de subséquemment installer l’équipement industriel. L’ouverture de l’usine est prévue au mois de mars 2023.
Les deux premiers étages du bâtiment, dont la superficie totale se chiffre à 16 723 mètres carrés, seront réservés à la production. À cet effet, dans le cadre de cette première phase des travaux, l’usine accueillera d’abord deux lignes de production, mais l’entreprise souhaite ultérieurement effectuer un agrandissement afin d’avoir jusqu’à six lignes de production.
Une mezzanine sera construite afin d’y loger les salles techniques. Deux entrepôts seront chacun situés aux extrémités du bâtiment industriel. Dans une visée de réduire la résistance aux antibiotiques chez les animaux d’élevage comme le poulet, le porc et le bovin, la nouvelle usine servira entre autres à produire une microencapsulation qui transporte des ingrédients actifs directement dans les intestins pour une absorption optimale.
Sol instable
Le principal défi de cette construction se situe au niveau du terrain sur lequel s’établira l’usine. « Saint-Hyacinthe, c’est sur de l’argile », lance Jean-Hughes Péloquin, chargé de projet chez Jefo Construction, afin de justifier l’utilisation des pieux pour soutenir l’usine.
Effectivement, le terrain instable et fragile force l’équipe de conception à construire sur pieux et à aménager un remblai de type léger dans le but d’augmenter la charge porteuse des dalles. « C’est pour soutenir la marchandise qui sera stockée dans les entrepôts », confirme M. Péloquin.
Récupération de la chaleur
Quelques mesures écoénergétiques sont incluses dans le projet. D’abord, une attention particulière a été portée à la ventilation dans la conception de l’usine. « On veut récupérer la chaleur des procédés pour la réutiliser ailleurs dans le bâtiment », explique le chargé de projet. De fait, le processus de fabrication industriel rejette une quantité importante de chaleur. Celle-ci sera réutilisée dans un objectif de chauffage.
Le bâtiment sera aussi doté de système de monitorage de la température afin de convenablement réguler la température de l’ensemble du bâtiment. De plus, l’équipe de Jefo évalue présentement la possibilité d’installer un mur solaire sur une façade extérieure. « On est en pourparlers avec le fournisseur, indique M. Péloquin. On ne veut pas que ça jure dans le paysage. »
Cet article est paru dans l’édition du 16 septembre 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.